Là où la tradition conserva toute sa force, la dynastie ou succession de rois ayant reçu le sacre, représenta donc un axe de lumière et d’éternité dans le temps, la présence victorieuse du supramonde dans le monde, la composante « olympienne » qui transfigure l’élément démonique du démos et donne un sens supérieur à tout ce qui est État, nation et race. Et même dans les couches les plus basses, le lien hiérarchique créé par un rattachement conscient et viril constituait un moyen d’avancement et de participation.
De fait, même la simple loi, émanée d’en haut et investie d’une autorité absolue, était, pour ceux qui ne pouvaient allumer eux-mêmes le feu surnaturel, une référence et un soutien au-delà de la simple individualité humaine. En réalité, l’adhésion intime, libre et effective de toute une vie humaine aux normes traditionnelles, même en l’absence d’une pleine compréhension de leur dimension interne susceptible de la justifier, agissait de telle sorte que cette vie acquérait objectivement un sens supérieur : à travers l’obéissance et la fidélité, à travers l’action conforme aux principes et aux limites traditionnelles, une force invisible la modelait et la situait sur la même direction que celle de cet axe surnaturel, qui chez les autres – le petit nombre au sommet – vivait à l’état de vérité, de réalisation, de lumière.
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Julius Evola : « Vie et mort des civilisations »
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Luc-Olivier d'Algange : « Des héros et des dieux »
Toute science politique qui s'écarte ostensiblement de l'humanitas suscite en nous une juste aversion. Nous redoutons et nous repoussons les théories dont nous devinons qu'elles peuvent abonder dans le sens de la barbarie. Mais sommes-nous pour autant à même de comprendre ce qu'est au juste cette humanitas dont nous nous réclamons ? Pourrons-nous encore longtemps tirer les conséquences d'une idée dont l'origine s'assombrit dans un oubli de plus en plus profond ? Que savons-nous, par exemple, du dessein de la Grèce archaïque et classique qui fut à l'origine des sciences et des arts que l'on associe habituellement à la notion d'humanitas ?
Il est fort probable que cette notion d'humanitas, telle qu'elle fut comprise autrefois diffère bien davantage encore que nous ne pouvons l'imaginer de l'humanité, de l'humanitarisme voire de l'humanisme tels que nous les envisageons depuis deux siècles. Peut-être même notre « humanité » est-elle devenue plus étrangère à l'humanitas que ne le sont aux modernes occidentaux les chamanismes et les rites archaïques des peuplades étrangères. La médiocrité à laquelle nous consentons, le dédain que nous affichons à l'égard de notre littérature, de notre philosophie et de notre style, ne sont-ils point le signe d'une incompétence croissante à faire nôtre une notion telle que l'humanitas ? Quelques-uns d'entre nous, certes, font encore leurs humanités, d'autres entreprennent de louables actions « humanitaires » mais il n'est pas certain que les uns et les autres fussent encore fidèles, si peu que ce soit à l'humanitas.Catégories : Culture, Europe, Identité, Métapolitique, Modernité, Philosophie, Tradition 0 commentaire -
Fréquence Orages d'Acier #43 : « Mishima, messager du futur »
Fréquence Orages d’Acier vous propose de revenir sur la vie et l’œuvre de celui qui fut considéré comme le dernier samouraï : Yukio Mishima.
Émission avec Xavier Javel présentée par Monsieur K.Catégories : Culture, Histoire, Métapolitique, Tradition, Vidéos 0 commentaire -
Gabriele Adinolfi : « De la communication politique »
Gabriele Adinolfi, directeur de l’Institut Polaris (Rome) et initiateur du Projet Lansquenet, donne régulièrement des cours de formation politique pour la formation de cadres agissant en métapolitique, en politique, en communication et en économie.
Voici le 2ème cours de préparation en ligne pour les français et les francophones du 1er octobre 2016 autour des thèmes suivants:
• La communication et la persuasion, le langage et la déstructuration psychique : comment les reconnaître et y faire face.
• La communication sociale, culturelle et politique : être efficaces. Communiquer sans perdre l’âme.
• Les mécanismes à reconnaître et à maîtriser.
• L’art martial de la propagande.Catégories : Europe, Ingénierie sociale, Métapolitique, Subversion, Vidéos 0 commentaire -
Julius Evola : « De la dévirilisation au féminisme moderne »
Il était inconcevable qu'un monde qui a « dépassé » les castes en rendant à chaque être humain ─ pour reprendre le jargon jacobin ─ sa « dignité » et ses « droits », pût conserver la moindre intelligence des justes relations entre les sexes. L'émancipation de la femme devait fatalement suivre celle du cerf et compléter la glorification du sans-classe et du sans-tradition, à savoir du paria. Dans une société qui ne sait plus rien de l'Ascète, ni du Guerrier ; dans une société où les mains des derniers aristocrates semblent faites davantage pour des raquettes de tennis ou des shakers de cocktails que pour des épées ou des sceptres ; dans une société où le type de l'homme viril – quand il ne s'identifie pas à la larve blafarde appelée « intellectuel » ou « professeur », au fantoche narcissique dénommé « artiste », ou à cette petite machine affairée qu'est le banquier ou le politicien – est représenté par le boxeur ou l'acteur de cinéma ; dans une telle société, il était naturel que la femme se révoltât et revendiquât pour elle aussi une « personnalité » et une liberté au sens moderne, donc anarchiste et individualiste, de ces termes. Alors que l'éthique traditionnelle demandait à l'homme et à la femme d'être toujours plus eux-mêmes, d'exprimer par des traits de plus en plus nets ce qui fait de l'un un homme, de l'autre une femme – nous voyons la civilisation moderne se tourner vers le nivellement, vers l'informe, vers un stade qui, en réalité, n'est pas au-delà, mais en-deçà de l'individuation et de la différence entre sexes.
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Gabriele Adinolfi : « A propos de l'évoléninisme »
Récemment, au cours de mon dernier passage sur Méridien Zéro, j'ai lancé une provocation, soutenant qu'il faudrait que les militants d’aujourd’hui deviennent « evoléninistes ».
Je tiens ici à préciser mon propos.
Catégories : Europe, Métapolitique, Philosophie 0 commentaire -
Julius Evola : « Les limites de la “justice sociale” »
« Tel que Lénine le voyait, le genre humain se trouvait divisé en deux espèces par un plan horizontal : les exploiteurs ou repus et les exploités ou déshérités. Le seul motif de cette séparation résidait dans le ventre et il n'y avait pas de place pour l'esprit, pas plus d'inspiration divine que satanique (...) L'erreur spécifiquement matérialiste et darwiniste de Lénine fut d'avoir ignoré que si le corps humain est le frère des bêtes, l'âme, dont il ne voulait rien savoir, est la sœur des anges bons ou mauvais. A cause de cela, en opposition à ce qui se passe dans le monde animal et conformément à ce que l'Écriture laisse sous-entendre, l'élément spirituel a la primauté, et ce qui divise véritablement la postérité d'Adam depuis Caïn et Abel, ce n'est pas la lutte pour la vie ou la lutte des classes, mais c'est la guerre des bons et des mauvais anges qui se poursuit depuis le commencement et qui se poursuivra inlassablement jusqu'à la consommation des siècles ».
Ces phrases du comte Emmanuel Malynski, si l'on met à part leur côté mystique, mériteraient d'être méditées, non seulement pour pénétrer l'essence du matérialisme judéo-communiste, mais pour « rectifier » des tendances qui, opportunément masquées, apparaissent souvent dans des théories et mouvements pourtant d'un tout autre type.Catégories : Europe, Métaphysique, Subversion, Tradition 0 commentaire