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démocratie

  • Luc-Olivier d'Algange : « Des héros et des dieux »

    3545932214.jpgToute science politique qui s'écarte ostensiblement de l'humanitas suscite en nous une juste aversion. Nous redoutons et nous repoussons les théories dont nous devinons qu'elles peuvent abonder dans le sens de la barbarie. Mais sommes-nous pour autant à même de comprendre ce qu'est au juste cette humanitas dont nous nous réclamons ? Pourrons-nous encore longtemps tirer les conséquences d'une idée dont l'origine s'assombrit dans un oubli de plus en plus profond ? Que savons-nous, par exemple, du dessein de la Grèce archaïque et classique qui fut à l'origine des sciences et des arts que l'on associe habituellement à la notion d'humanitas ?

    Il est fort probable que cette notion d'humanitas, telle qu'elle fut comprise autrefois diffère bien davantage encore que nous ne pouvons l'imaginer de l'humanité, de l'humanitarisme voire de l'humanisme tels que nous les envisageons depuis deux siècles. Peut-être même notre « humanité » est-elle devenue plus étrangère à l'humanitas que ne le sont aux modernes occidentaux les chamanismes et les rites archaïques des peuplades étrangères. La médiocrité à laquelle nous consentons, le dédain que nous affichons à l'égard de notre littérature, de notre philosophie et de notre style, ne sont-ils point le signe d'une incompétence croissante à faire nôtre une notion telle que l'humanitas ? Quelques-uns d'entre nous, certes, font encore leurs humanités, d'autres entreprennent de louables actions « humanitaires » mais il n'est pas certain que les uns et les autres fussent encore fidèles, si peu que ce soit à l'humanitas.

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  • Julius Evola : « L'impossibilité de l'autogouvernement démocratique »

    julius evola,démocratieRevenons au libéralisme.

    Nous avons relevé le compromis qui le domine dans sa velléité d'affirmer l' « immortel principe » de la liberté. Ce compromis se transforme d'ailleurs dans une véritable contradiction lorsque, le problème étant déplacé de l'individu à la société, un autre « immortel principe » s'affirme à côté de celui de la liberté : le principe d'égalité. Comment ne pas s'apercevoir que, s'il y a égalité, il ne peut pas y avoir liberté ? Que le nivellement des possibilités, l'identité des devoirs, la reconnaissance réciproque, rendent la liberté impossible ? Répétons-le : il n'y a de liberté vraie que dans la hiérarchie, dans la différence, dans le caractère irréductible des qualités individuelles ; il n'y a de liberté que là où le problème social est résolu de façon à favoriser, chez un petit groupe, le développement le plus complet des possibilités humaines, serait-ce au prix de la plus grande inégalité entre les hommes, conformément à l'organisation du monde classique païen ; il n'y a de liberté que là où la glorification de la Sapience et de l'héroïsme sait emporter les petites valeurs de la vie bourgeoise, économique et industrielle.

    Mais allons plus loin dans l'analyse du caractère d'absurdité intrinsèque propre à la position anti-impériale.

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  • René Guénon : « De la Démocratie »

    410142978.png Si l’on définit la « Démocratie » comme le gouvernement du peuple par lui-même, c’est là une véritable impossibilité, une chose qui ne peut pas même avoir une simple existence de fait, pas plus à notre époque qu’à n’importe quelle autre ; il ne faut pas se laisser duper par les mots, et il est contradictoire d’admettre que les mêmes hommes puissent être à la fois gouvernants et gouvernés, parce que, pour employer le langage aristotélicien, un même être ne peut être « en acte » et « en puissance » en même temps et sous le même rapport. Il y a là une relation qui suppose nécessairement deux termes en présence : il ne pourrait y avoir de gouvernés s’il n’y avait aussi des gouvernants, fussent-ils illégitimes et sans autre droit au pouvoir que celui qu’ils se sont attribué eux-mêmes ; mais la grande habileté des dirigeants, dans le monde moderne, est de faire croire au peuple qu’il se gouverne lui-même ; et le peuple se laisse persuader d’autant plus volontiers qu’il en est flatté et que d’ailleurs il est incapable de réfléchir assez pour voir ce qu’il y a là d’impossible.

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