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Front de la Contre-Subversion - Page 5

  • Luc-Olivier D'algange : « Moralistes et moralisateurs »

    1948614848.jpg     Rien n’incline davantage à la passion que les questions morales. Ce glissement du principe vers la passion n’est pas sans dangers : tous les fanatismes naissent de cette conviction ardente en la justesse universelle de nos principes. Il semblerait que nous devenions dévastateurs et cruels à mesure que nous nous persuadons de l’excellence de nos bons sentiments et du bon droit que des bons sentiments nous confèrent à juger du Bien et du Mal. Le mal que nous infligeons à autrui est d’autant plus terrible qu’il s’inflige au nom du Bien. Il y a dans la morale des moralisateurs, dans la « moraline », pour reprendre le mot de Nietzsche, un élan à la fois vil et prédateur que la volonté de puissance la plus soutenue n’atteint que rarement.

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  • Collin Cleary : « Comment invoquer les dieux »

    Arrêtons-nous et examinons à quels moments ─ à quelles occasions nous avons le sentiment de la réalité de ce qui est autre. Les meilleurs exemples sont quand les choses tombent en panne ou trompent nos attentes d'une façon ou d'une autre. C'est ainsi que Heidegger approche la question. Nous montons dans notre voiture pour commencer une journée chargée, faire des affaires et faire les courses ─ et nous découvrons qu'elle ne démarre pas. Mon expérience de telles situations est qu'il y a d'abord un sentiment de quasi « irréalité ». Nous avons envie de dire (et nous disons souvent) : « Je ne peux pas y croire ». Et soudain l'être de cette concaténation de métal et de plastique nous confronte à toute sa facticité frustrante. Une situation encore pire survient quand le corps tombe malade, quand soudain il ne fonctionne pas comme nous l'attendons. Le corps nous semble alors être un simple autre. Ces deux situations, et toutes les autres comme elles, sont des occasions où une chose qui a été prise comme allant de soi semble soudain s'affirmer toute seule. Ce qui avait été regardé comme un simple instrument, comme une extension de la volonté humaine, devient un être en soi. Le résultat est de la frustration, de l'étonnement, de la fureur, et quelque chose comme du respect.

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  • Julius Evola : « L'Homme intégral »

    Comme l'a bien remarqué Werner Sombart, l'Homo œconomicus, l'homme purement économique est un mythe, ça n'existe pas. Il existe l'Homme intégral. Et selon la formation intérieure de cet Homme intégral une certaine économie prend forme, alors il n'y a pas absolument de sens de porter le problème à la périphérie. C'est-à-dire sur le plan des problèmes économiques. La vrai question est de centrer l'Homme. De favoriser cette forme radicale de l’attitude humaine, dont la conséquence naturelle sera le changement du système économique.

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    Julius Evola ─ Archives du XXe siècle (1971)

  • Slimane Rezki : « René Guénon une quête de la Vérité »

    8791118-13905330.jpgAussi connu sous le nom d’Abd al-Wâhid Yahyâ, René Guénon reste une « figure inclassable de l’histoire intellectuelle du XXème siècle ». Avec Slimane Rezki, spécialiste de l’œuvre guénonienne.

    Bien que le métaphysicien René Guénon soit déjà l’objet de nombreuses études, Slimane Rezki lui consacre une monographie, De René Guénon au Sheikh ‘Abd al-Wâhid Yahia (éditions Albouraq), qui est le premier pan d’une trilogie. Elle a pour but de démontrer les liens étroits existant entre la vie et l’œuvre guénoniennes. Elle se destine aussi à clarifier le cadre duquel René Guénon s’exprimait. Plusieurs aspects d’une vie pouvant paraître paradoxaux sont reliés à la lumière de la Tradition primordiale en dehors de laquelle, ni la vie ni l’œuvre de René Guénon n’ont de sens.

    Le travail de Slimane Rezki est intéressant dans la mesure où il nous indique que l’Islam des origines est une reformulation de la Tradition primordiale et qu’en ce sens sa version actuelle, par son littéralisme et son ritualisme desséchant, n’en est plus qu’une pâle et piètre caricature.

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    Conférence de Slimane Rezki où il y présente son dernier livre "De René Guénon au Cheikh 'Abd Al-Wâhid Yahia" consacré à la vie de l'homme. Vie qui fut une mission dont il montrera dans le deuxième tome le parallèle avec son œuvre :


    Source : Sawt24

     

    Émission de Slimane Rezki sur France Culture le 22 janvier 2017 :


  • Thomas Julien : « Julius Evola ou la mystique du détachement »

    À mi-chemin entre le métaphysicien et le samouraï, Julius Evola a élaboré une vision de la politique et de la Tradition qui l’éloigne de la plupart des théoriciens politiques et des tenants du traditionalisme. Son approche repose sur un principe intangible : se détacher du monde tel qu’il est.


    JuliusEvola.jpgÀ l’âge de vingt-trois ans, alors qu’il est décidé à mettre fin « librement » à ses jours, à la façon des philosophes Otto Weininger et Carlo Michelstaedter, Julius Evola a une illumination en lisant un texte du Majjhima Nikaya : « Celui qui prend l’extinction comme extinction, qui pense l’extinction, qui pense à l’extinction, qui pense ‘L’extinction est mienne’ et se réjouit de l’extinction, celui-là, je le dis, ne connaît pas l’extinction. » Evola comprend que la liberté par laquelle il désire en finir est encore un lien, une ignorance opposée à la vraie liberté. Dès lors, il sent naître en lui une « fermeté capable de résister à toute crise » existentielle et, plus largement, à la crise du monde moderne.

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  • Interview avec Rémi Soulié et Françoise Bonardel : « Nietzsche, disciple de Dionysos »

    Avec Rémi Soulié nous abordons tout l'aspect dionysiaque de la philosophie de Friedrich Nietzsche, son actualité, ainsi que les concepts d'éternel retour, de volonté de puissance, de sagesse tragique, une improvisation libre sur cet esprit libre, sa vie et son œuvre ─ en tant que disciple de Dionysos.




    Françoise Bonardel nous parle de Nietzsche en tant que disciple de Dionysos, évoque les similitudes de la philosophie de Nietzsche avec la démarche alchimique, et l'actualité de sa vision dionysiaque du monde.


     

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    Site de Françoise Bonardel : www.francoise-bonardel.com
    Blog de Pierre Kerroc'h : www.vivezentransemutants.com

  • Ernst Jünger : « Fraternité d'armes »

    ernst jüngerCes hommes, dont l'existence dans le langage de l'arrière était peinte en quelques mots, comme  « camaraderie » ou  « fraternité d'armes », n'avaient rien laissé derrière eux de ce qui faisait leur vie en temps de paix. Ils étaient les mêmes, transportés dans un autre pays, transposés dans une autre existence. Ils avaient donc aussi conservé ce sens particulier qui nous permet de percevoir le visage d'autrui, son sourire ou même le son de sa voix dans la nuit, et d'en déduire un rapport entre soi-même et l'autre.

    Professeurs et souffleurs de verre qui ensemble montaient la garde, cheminots, mécaniciens et étudiants réunis dans une patrouille, coiffeurs et paysans guettant l'attaque, assis côte à côte dans les galeries, soldats de corvée de transport de matériel, de retranchement ou de soupe, officiers et sous-officiers chuchotant dans les recoins obscurs de la tranchée – tous formaient une grande famille, où les choses n'allaient ni mieux ni plus mal, que dans n'importe quelle famille. Il y avait là de jeunes gars toujours joyeux, qu'on ne pouvait rencontrer sans rire ou sans leur adresser un mot cordial ; des natures de patriarche, la barbe longue et l'œil clair, qui savaient faire régner le respect autour d'eux et trouvaient en toute circonstance le mot juste ; des hommes du peuple robustes, d'un réalisme paisible et toujours prêts à vous aider ; d'insaisissables compères, qui disparaissaient durant les heures de travail dans des boyaux et des abris abandonnés pour fumer ou ronfler à leur aise, mais qui faisaient des miracles lors des repas et régnaient sur les heures de repos par leur verbe haut et l'aplomb de leur humour.

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