Un vieux texte aryen, la Bhagavad Gîtâ, dit que celui qui voit l'inaction dans l'action et l'action dans l'inaction possède vraiment la sagesse qui rédime les faiblesses du monde et élève à ce degré de supériorité où se dissolvent tous les déséquilibres de la vaine agitation humaine, où se composent les oppositions inhérentes à l'existence. Il sera donc opportun de proposer à l'attention des lecteurs qui veulent bien nous suivre, le mode sous lequel il faut comprendre l'action au sens purement traditionnel, en détruisant les préjugés et les conventions, dans le domaine des idées comme dans celui du dentale et plus précisément encore européenne.
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Guido De Giorgio : « Interprétation de l'ascèse guerrière »
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Guido De Giorgio : « L'Instant et l'Éternité (Le mythe de l'avenir) »
On peut dire que le sacré se distingue du profane en ceci qu'il est essentiellement tourné vers le passé pour fixer les étapes d'une procession qui trouve nécessairement sa culmination dans un « présent ». Ce « présent », c'est le point métaphysique où se jette l'éternité, où les mondes se dissolvent dans une ampleur sans limites, une durée sans rythme, une béatitude sans fin. Le présent est l'éternité ; le passé n'est que le vestibule qui mène vers, qui introduit dans l'éternité. Refaire, reparcourir tout le cycle qui s'accomplit dans le point signifie porter avec soi l'expérience des siècles, toute l'évolution cosmique pour en dénouer la trame dans la pupille de Dieu.
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Guido De Giorgio : « Retour à l'esprit traditionnel »
Ce monde se dirige vers sa fin : inexorablement, depuis des siècles il se dirige vers sa fin. Les représentants officiels des grandes traditions ont fini par pactiser avec la décadence des profanes, tout ce qui était sacré est devenu domaine des laïcs, qui ont démantelé tous les temples pour y faire périr l'écho des paroles de vérité. La décadence de l'Europe, à partir du XIVe siècle, est le fruit de cette laïcisation de l'esprit, des mœurs et de la vie. Celui qui saisi les raisons profondes de cette désagrégation séculaire, peut opposer à l'écroulement du temple l'audace de sa force, force de vérité qui veut retourner aux saintes origines.
Retourner aux origines, non revenir en arrière, car on ne peut pas revenir en arrière. Dans cette vie indissociable de la succession, il ne peut pas y avoir de moments identiques : chaque tourbillon est nouveau dans le tumulte des flots. Mais on peut en revanche retourner aux origines, à un esprit normal de compréhension de la vérité et orienter toutes les forces de la connaissance dans une direction qui soit sur l'axe même des vérités traditionnelles. Les hommes d'aujourd'hui ─ un aujourd'hui qui dure depuis des siècles ─ sont des faussaires de la vérité ; ils ont corrompu vie et pensée, imposant à l'Europe d'abord et au monde entier ensuite leurs multiples hystéries dans les deux domaines de la pensée et de l'action. Eux, qui parlent au nom de l'Esprit, de l'Art, de l'Humanité, ne parlent en fait que pour eux-mêmes : ils imposent leurs hallucinations, leurs ténèbres, leur idiotie ─ car, pour le dire avec saint Thomas, ces hommes ne sont que des rudissimi idiotae, qui ont vidé le temple et construit sur un sentier d'argile des idoles d'argile. Et ils appellent ces idoles, gâchage de la terre stérile, Esprit, Art, Humanité.Catégories : Europe, Métaphysique, Tradition 0 commentaire -
Guido De Giorgio : « Sur la fonction Traditionnelle des Sexes »
Il ne sera peut-être pas sans intérêt d’examiner ce que les modernes se complaisent à appeler, avec leur incompétence désormais légendaire en matière d’orientations théoriques, le “problème sexuel”, eux qui réduisent les rapports entre les sexes à une relation purement extérieure, à une interdépendance superficielle chargée de préjugés et d’erreurs qui se résument à deux points de vue également erronés : le point de vue économique et le point de vue sentimental. Apparemment opposés, ceux-ci sont étroitement dépendants et se réunissent dans un mariage hybride parfaitement antitraditionnel, donc contraire à la vérité, puisqu’il ne peut y avoir de vérité en dehors de la tradition, qui est le système même des vérités révélées, contrôlées, approfondies et appliquées sur tous les plans, du plan métaphysique et proprement sacré jusqu’aux domaines les plus contingents où s’exerce l’activité humaine.
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Guido De Giorgio : « Esprit de la Race et Race de l’Esprit »
Chaque race a sa tradition et celle-ci est d’origine sacrée. Cela signifie qu’elle représente un ensemble de principes et de normes qui s’appliquent hiérarchiquement sur tous les plans, procédant des plans les plus élevés aux plans inférieurs, de manière à embrasser tout le développement de l'activité humaine, dirigée toujours plus vers une seule vérité. Il n'y a pas de vie vraiment digne de ce nom en dehors de la Tradition, comprise au sens éminent du terme et non comme celui que l’Occident, depuis la fin du Moyen Âge, s'efforce d'affirmer en obéissant à une impulsion anarchique qui le pousse dans des cercles vicieux, dont chacun constitue un domaine séparé auquel on donne le nom de philosophie, art, science, norme politique et ainsi de suite.
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Guido De Giorgio : “Mercuriales Viri” : Art et Tradition
Le monde occidental actuel semble avoir oublié jusqu'aux grandes lignes les plus évidentes d'une véritable organisation traditionnelle, confondant sous l'effet d'une étrange incompétence les valeurs les plus pures de l'esprit avec les expressions hybrides d'une sentimentalité doucement déviatrice qui s'alimente exclusivement à ce qui est extérieur et profane. Nous entendons par extériorité ce qui se rapporte à l'individu comme tel, centre psychologique d'où s'irradie une activité qui est une véritable aberration par rapport à la vérité ; laquelle est au-dessus et au-delà de l'individu, dans une sphère de pure et radicale intériorité, où l'individualité est entièrement neutralisée et dissoute, comparable à la lumière incolore, alors que l'individu est clignotement, éclair chromatiquement indéterminé.
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Guido De Giorgio : « Quand les tours s’effondrent »
Le Vieux de la Montagne se réveilla : il regarda la plaine et la fièvre de la plaine, parcourant des yeux tours et pinacles, traça sur la terre sèche un signe étrange, et parla ainsi dans la nuit :
Comme une fausse trêve dans une fausse nuit, ainsi dans cette longue agonie séculaire les constructeurs de tours font des nids au vent de leur bêtise : mais à chaque souffle de tourmente nouvelle, les tours s’écroulent. Les tours s’effondrent, ô constructeurs de tours.
Depuis des siècles vous tissez la tromperie, votre tromperie, ô constructeurs de tours ; et les siècles vous dévorent ; au fond des siècles en vérité, dans l’invisible désert qui se déroule parallèlement à votre cheminement corrompu et titubant, il y a l’éternité, constructeurs de tours, ô constructeurs de tours.Catégories : Métaphysique, Philosophie, Poésie, Tradition 0 commentaire