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Front de la Contre-Subversion - Page 17

  • Julius Evola : « "Mythe" du quatrième État »

    1698162942.jpgAffronter le marxisme, non pas dans le secteur particulier de la philosophie, de l'économie ou de la sociologie, mais d'une manière globale, dans tous ses aspects, est le but que s'est fixé le sénateur Costamagna dans son tout nouveau livre, Che cosa e lo marxismo ? ("Utet", Turin, 1949). Œuvre importante, écrite avec érudition et compétence, dont la formulation n'en comporte pas moins, à notre avis, une erreur : celle de considérer le marxisme objectivement, comme s'il tirait sa force de persuasion de vérités plus ou moins discutables ou réfutables. Le marxisme est essentiellement un « mythe » (au sens sorelien), le mythe du quatrième État ; sa « vérité » provient uniquement du fait qu'on est actuellement plus ou moins à l'époque de l'émergence du quatrième État ; du reste, son pouvoir, son effrayante capacité de destruction dans le monde moderne, a une base irrationnelle et demeurerait intact même si l'on parvenait à détruire théoriquement tous les éléments sur lesquels il s'appuie, car, au fond, ces éléments ne sont que des prétextes et des leurres.

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  • Laurent Ozon : « La crise écologique »

    laurent ozon,crise,écologie,nature La crise écologique n’est pas simplement une crise de gestion de ressources. Elle révèle la nature des relations que nous avons instaurés avec la vie non-humaine sur Terre. Le terme de « ressource » est d’ailleurs en lui-même tout un programme. Quelle est la valeur intrinsèque d’une ressource? Aucune. La seule valeur d’une « ressource » réside dans son utilité pour celui qui la désigne comme telle. La chosification du monde est la conséquence d’un changement lent mais profond de notre culture. La crise écologique est l’occasion de dévoiler que nous ne sommes pas simplement confrontés à un problème de gestion de moyens, de gestion de ressources, mais c’est une crise culturelle profonde dont les prolongements dépassent largement ce qu’il est convenu d’appeler la problématique écologiste.

    L’humanité est devenue une force géologique planétaire et l’Europe a été au cœur de ce processus. Elle a donc produit une partie des anticorps qui permettront de mettre fin à la destruction de la beauté, de la grâce, de la vie libre et sauvage. Les Européens, comme premiers hôtes de la maladie, sont aussi ceux qui portent le remède. Nous portons ainsi le nouveau sens de la Terre en ce que nous pouvons, avec d’autres, fabriquer les anticorps qui permettront de résorber la mise en magasin de la vie. Pour cela il faut exister, pour cela il faut vivre, pour cela il faudra assumer l’impératif de puissance.

    Sont sincèrement écologistes ceux qui cherchent à renverser l’oligarchie de l’argent, la mafiacratie des transnationales et à soutenir les alternatives économiques, énergétiques, technologiques, etc. Tous ceux qui luttent contre la souffrance animale, tous ceux qui luttent pour protéger les paysages, tous ceux qui cherchent à satisfaire leurs besoins autour d’eux et à servir leur environnement proche. J’ai exprimé mon sentiment en écrivant ailleurs ceci, « Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend ».

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    Laurent Ozon – France, les années décisives
    Édition BIOS, 2014, p. 27-28.

     
  • Charles Péguy : « La puissance de l'argent »

    1492933323.jpg Je l'ai dit depuis longtemps. Il y a le monde moderne. Ce monde moderne a fait à l'humanité des conditions telles, si entièrement et si absolument nouvelles, que tout ce que nous savons sur l'Histoire, tout ce que nous avons appris des humanités précédentes ne peut aucunement nous servir, ne peut nous faire avancer dans la connaissance du monde où nous vivons. Il n'y a pas de précédents. Pour la première fois dans l’'histoire du monde, les puissances spirituelles ont été toutes ensemble refoulées non point par les puissances matérielles mais par une seule puissance matérielle qui est la puissance de l’'argent. Et pour être juste, il faut même dire : Pour la première fois dans l’'histoire du monde, toutes les puissances spirituelles ensemble et du même mouvement ont été refoulées par une seule puissance matérielle qui est la puissance de l’'argent. Pour la première fois dans l’'histoire du monde toutes les puissances spirituelles ensemble et toutes les autres puissances matérielles ensemble et d’'un même mouvement ont reculé sur la face de la terre. Et comme une immense ligne elles ont reculé sur toute la ligne. Et pour la première fois dans l'’histoire du monde l'’argent est maître sans limitation ni mesure. Pour la première fois dans l’'histoire du monde l’'argent est seul en face de l’'esprit. Pour la première fois dans l'histoire du monde, l'argent est seul devant Dieu.

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  • René Guénon : La crise du monde moderne (lecture audio)

    470025301.png   Un des caractères particuliers du monde moderne, c'est la scission qu'on y remarque entre l'Orient et l'Occident.

        Il peut y avoir une sorte d'équivalence entre des civilisations de formes très différentes, dès lors qu'elles reposent toutes sur les mêmes principes fondamentaux, dont elles représentent seulement des applications conditionnées par des circonstances variées.

        Tel est le cas de toutes les civilisations que nous pouvons appeler normales, ou encore traditionnelles ; il n'y a entre elles aucune opposition essentielle, et les divergences, s'il en existe, ne sont qu'extérieures et superficielles. Par contre, une civilisation qui ne reconnaît aucun principe supérieur, qui n'est même fondée en réalité que sur une négation des principes, est par là même dépourvue de tout moyen d'entente avec les autres, car cette entente, pour être vraiment profonde et efficace, ne peut s'établir que par en haut, c'est-à-dire précisément par ce qui manque à cette civilisation anormale et déviée.

        Dans l'état présent du monde, nous avons donc, d'un côté, toutes les civilisations qui sont demeurées fidèles à l'esprit traditionnel, et qui sont les civilisations orientales, et, de l'autre, une civilisation proprement antitraditionnelle, qui est la civilisation occidentale moderne. »

    René Guénon, 1927

     

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    Avant-propos

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  • Friedrich Nietzsche : « Le dernier homme »

    Lecture audio :



    Texte :

    original_289.jpgJ'aime tous ceux qui sont comme de lourdes gouttes qui tombent une à une du sombre nuage suspendu sur les hommes : elles annoncent l'éclair qui vient, et disparaissent en visionnaires.

    Voici, je suis un visionnaire de la foudre, une lourde goutte qui tombe de la nue : mais cette foudre s'appelle le Surhumain.

    Quand Zarathoustra eut dit ces mots, il considéra de nouveau le peuple et se tut, puis il dit à son cœur : « Les voilà qui se mettent à rire ; ils ne me comprennent point, je ne suis pas la bouche qu'il faut à ces oreilles.

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  • Julius Evola : « Le secret de la dégénérescence »

    3331332431.jpg Quiconque en est arrivé à rejeter le mythe rationaliste du «progrès» et de l'interprétation de l'histoire comme un développement positif ininterrompu de l'humanité se trouvera lui-même graduellement conduit vers la vision-du-monde qui était commune à toutes les grandes cultures traditionnelles, et qui a en son centre la mémoire d'un processus de dégénérescence, d'un lent obscurcissement, ou de la chute d'un monde antérieur plus élevé. Si nous pénétrons plus profondément à l'intérieur de cette nouvelle (et ancienne) interprétation, nous rencontrons des problèmes variés, parmi lesquels le principal est le secret de la dégénérescence

       Dans son sens littéral, cette question n'est en aucune manière une nouveauté. Si l'on contemple les magnifiques vestiges de cultures dont le nom même n'est pas parvenu jusqu'à nous, mais qui semblent avoir porté, même dans leurs aspects matériels, une grandeur et une puissance plus que terrestres, on peut difficilement éviter de se poser des questions sur la mort des cultures, et de sentir l'insuffisance des raisons qui sont habituellement données comme explications. 

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  • Gabriele Adinolfi : « Comment souder entre elles l'Europe et la Russie »

    gabriele_avaed.jpgAprès quelques mois de délire, nous nous rapprochons des vacances, un moment où les cyber-révolutionnaires quitteront leurs bureaux et n'auront plus autant de temps pour refaire le monde à partir d'un ordinateur. 

    Malgré la chaleur, cet été pourrait être un bon moment pour réfléchir. 

    Le choc des civilisations va aller en vacances avec les ultras pro-russes et les anti-russes, et après la Coupe du Monde on découvrira que rien n’aura changé. 

    Je saisis cette occasion pour récapituler les faits saillants de ma pensée sur Maidan et les perspectives d'avenir.

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