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Localisme

  • Laurent Ozon : Localisme, définition et applications

    11220946_10205915158185333_5838702998734430329_n.jpgLe localisme, tel que compris et défendu par Laurent Ozon, consiste à donner à chaque peuple la possibilité de subvenir à la part la plus importante possible de ses besoins par ses propres moyens. C’est une volonté de favoriser les circuits économiques courts, et ainsi d’assurer une autosubsistance relative capable de permettre aux populations de garder la maîtrise de leur destin.

    Le localisme est la pierre angulaire de la décolonisation économique, condition indispensable de la souveraineté politique : c'est le moyen idéal pour favoriser l’embauche locale, accompagner des objectifs de qualité écologique, de protection sanitaire, de réhabilitation de la vie démocratique, de protection et de rééquilibrage social, d’inversion concertée des flux migratoires et de pacification rapide des relations internationale.

    Un entretien constructif et ancré dans le réel pour anticiper les déstabilisations sociales et économiques à venir.


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  • Laurent Ozon : « La crise écologique »

    laurent ozon,crise,écologie,nature La crise écologique n’est pas simplement une crise de gestion de ressources. Elle révèle la nature des relations que nous avons instaurés avec la vie non-humaine sur Terre. Le terme de « ressource » est d’ailleurs en lui-même tout un programme. Quelle est la valeur intrinsèque d’une ressource? Aucune. La seule valeur d’une « ressource » réside dans son utilité pour celui qui la désigne comme telle. La chosification du monde est la conséquence d’un changement lent mais profond de notre culture. La crise écologique est l’occasion de dévoiler que nous ne sommes pas simplement confrontés à un problème de gestion de moyens, de gestion de ressources, mais c’est une crise culturelle profonde dont les prolongements dépassent largement ce qu’il est convenu d’appeler la problématique écologiste.

    L’humanité est devenue une force géologique planétaire et l’Europe a été au cœur de ce processus. Elle a donc produit une partie des anticorps qui permettront de mettre fin à la destruction de la beauté, de la grâce, de la vie libre et sauvage. Les Européens, comme premiers hôtes de la maladie, sont aussi ceux qui portent le remède. Nous portons ainsi le nouveau sens de la Terre en ce que nous pouvons, avec d’autres, fabriquer les anticorps qui permettront de résorber la mise en magasin de la vie. Pour cela il faut exister, pour cela il faut vivre, pour cela il faudra assumer l’impératif de puissance.

    Sont sincèrement écologistes ceux qui cherchent à renverser l’oligarchie de l’argent, la mafiacratie des transnationales et à soutenir les alternatives économiques, énergétiques, technologiques, etc. Tous ceux qui luttent contre la souffrance animale, tous ceux qui luttent pour protéger les paysages, tous ceux qui cherchent à satisfaire leurs besoins autour d’eux et à servir leur environnement proche. J’ai exprimé mon sentiment en écrivant ailleurs ceci, « Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend ».

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    Laurent Ozon – France, les années décisives
    Édition BIOS, 2014, p. 27-28.