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Front de la Contre-Subversion - Page 16

  • Platon : « La Démocratie, cité injuste »

    410561669.jpegAu troisième degré de décadence correspond la démocratie [Timarchie et Oligarchie étant les deux premiers, ndlr]. Elle est le produit des mêmes facteurs que l'oligarchie, mais portées, si l'on peut dire, à une plus haute puissance. L'opposition entre riches et pauvres grandit chaque jour, sans que la classe dirigeante, uniquement soucieuse de s'enrichir, se préoccupe d'en conjurer les redoutables effets. Bientôt les « bourdons armés d'aiguillons »  gens accablés de dette ou notés d'infamie  prennent la tête du peuple et l'incitent à la révolte. Ils espèrent à la faveur d'une révolution politique, rentrer en possession des biens qu'ils ont dissipés, ou faire oublier la honte qui s'attache à leur nom (note : les « bourdons » sont les citoyens ruinés que la classe dirigeante a exclu de son sein). La plupart, quoique pervertis, sont bien doués et savent exploiter habilement les passions populaires. En face d'eux les oligarques, efféminés par une vie sans noblesse, n'inspirent plus que du mépris. L'état de tension créé par le sourd antagonisme de ces deux classes ne saurait se prolonger longtemps. Au moindre choc éclate la lutte qui aboutira à l’établissement de la démocratie. En fait, cet établissement s'opère de l'une des trois manières suivantes :

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  • René Guénon : Autorité et hiérarchie

    Lecture audio :


     

     Texte :

    410142978.png   À des époques fort diverses de l’histoire, et même en remontant bien au delà de ce qu’on est convenu d’appeler les temps historiques, dans la mesure où il nous est possible de le faire à l’aide des témoignages concordants que nous fournissent les traditions orales ou écrites de tous les peuples, nous trouvons les indices d’une fréquente opposition entre les représentant de deux pouvoirs, l’un spirituel et l’autre temporel, quelles que soient d’ailleurs les formes spéciales qu’aient revêtues l’un et l’autre de ces deux pouvoirs pour s’adapter à la diversité des circonstances, selon les époques et selon les pays. Ce n’est pas à dire, cependant, que cette opposition et les luttes qu’elle engendre soient « vieilles comme le monde », suivant une expression dont on abuse trop souvent ; ce serait là une exagération manifeste, car, pour qu’elles viennent à se produire, il a fallu, d’après l’enseignement de toutes les traditions, que l’humanité en soit arrivée déjà à une phase assez éloignée de la pure spiritualité primordiale. D’ailleurs, à l’origine, les deux pouvoirs dont il s’agit n’ont pas dû exister à l’état de fonctions séparées, exercées respectivement par des individualités différentes ; ils devaient, au contraire, être contenus alors l’un et l’autre dans le principe commun dont ils procèdent tous deux, et dont ils représentaient seulement deux aspects indivisibles, indissolublement liés dans l’unité d’une synthèse à la fois supérieure et antérieure à leur distinction. C’est ce qu’exprime notamment la doctrine hindoue lorsqu’elle enseigne qu’il n’y avait tout d’abord qu’une seule caste ; le nom de Hamsa, qui est donné à cette caste primitive unique, indique un degré spirituel très élevé, aujourd’hui tout à fait exceptionnel, mais qui était alors commun à tous les hommes et qu’ils possédaient en quelque sorte spontanément ; et ce degré est au delà des quatre castes qui se sont constituées ultérieurement, et entre lesquelles se sont réparties les différentes fonctions sociales.

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  • ILIADE : Institut pour la longue mémoire Européenne

    10433839_254764494721015_1632819270263466219_n.jpg  Les citoyens actuels de l’Europe mésestiment le rôle joué par leur civilisation dans l’histoire du monde. Cet effacement mémoriel anticipe l’acceptation d’une disparition collective.

     Refusant une telle extinction, l’Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne entend œuvrer à l’affirmation de la richesse culturelle de l’Europe et à la réappropriation de leur identité par les Européens.

     Par cette initiative, nous entendons participer de manière originale, novatrice et la plus décisive possible à un effort plus général – et impérieux : le réveil de la conscience européenne.

     Concrètement, l’Institut ILIADE se donne pour vocation la transmission de la longue mémoire européenne.

     Cette volonté de transmission passe par des actions de formation, de réflexion, d’information et de communication, afin de faire partager au plus grand nombre l’histoire et la mémoire de la civilisation européenne.

     L’Institut traite de l’ensemble des aspects de la civilisation européenne, en insistant sur sa singularité, sa grandeur et son attrait toujours actuel. Il s’agit de fournir du sens et des repères, en particulier aux jeunes générations d’Européens qui seront confrontés aux conséquences vraisemblablement tragiques des événements en cours.

     La vocation principale de l’Institut ILIADE est en effet de former des jeunes hommes et des jeunes femmes soucieux de leur histoire toujours à construire. Armés d’une forte culture relative aux traditions et aux valeurs européennes, ils apprennent à discerner ce que l’aventure qui les attend suppose de risques et d’abnégation, mais aussi d’enthousiasme et de joie. Ils sont les animateurs du nécessaire réveil européen, capables de donner à l’action civique ou politique la dimension culturelle et métapolitique indispensable. Leur mot d’ordre : se mettre au service d’une communauté de destin, qui risque de disparaître si elle ne se prend pas en main.

     Dans la continuité de la pensée et de l’action de Dominique Venner, une place essentielle est accordée à l’histoire, à la fois matrice d’une méditation profonde de l’à-venir et lieu de l’imprévu, où tout reste donc possible.

     L’originalité de l’ILIADE est, notamment par un travail de reformulation et d’actualisation des connaissances, d’allier le sérieux des contenus à leur facilité d’appréhension par le grand public, en particulier par l’usage du numérique. L’objectif est de faire preuve d’une authentique pédagogie, et d’agir en complémentarité ou en soutien des autres initiatives visant les mêmes objectifs.

     L’Institut ILIADE s’attache fondamentalement à diffuser une vue du monde en rupture avec le moment mortifère que nous connaissons aujourd’hui, ainsi qu’une attitude d’insoumission à l’égard de la pensée conforme, et ce par tous les moyens disponibles (communication virale, livres, presse, formation, organisation de manifestations et d’activités culturelles, constitution et animation de réseaux…).

     

    « La nature comme socle, l'excellence comme but, la beauté comme horizon. »


    www.institut-iliade.com

     

  • Francis Delaisi : Deux guerres révolutionnaires

        Une crise sanglante, qui peut être mortelle pour notre civilisation, secoue le monde entier.
      
    Nous en avons suivi le développement, non pas en malade qui, dans sa souffrance et la fièvre, gémit sur son lit de douleur et s'irrite contre le coup imprévu qui l'a terrassé, mais en médecin qui, de sang-froid, armé de son stéthoscope, cherche à découvrir les causes profondes du mal qu'il veut guérir.
        Nous pouvons maintenant tenter un diagnostic, et essuyer de prévoir l'évolution de la maladie.
        En un quart de siècle, notre génération a vu deux guerres mondiales. Dans la première, l'ancien Reich se proposait de conquérir sa « place au soleil ». Il voulait s'assurer, comme les autres, des zones de débouchés, des « chasses gardées » réservées à son industrie en plein développement. Ses concurrents, déjà trop à l'étroit, voulaient l'en empêcher. Ce fut une guerre impérialiste, comme tant d'autres.
       Vaincu, il ne lui restait que la ruine et la défaite, avec un lointain espoir de revanche, qui n’intéressait que lui.
        La seconde est tout autre chose. Précipitée en plein essor de redressement, dans une crise économique dont elle n'était point responsable, la vieille Allemagne, en dix ans d'efforts s'est donné, sous la pression de la misère, une structure nouvelle.

       Elle a donné aux mots : Travail, Salaire, Monnaie, Capital un sens et une valeur imprévus; elle a construit sur ces données des institutions qui lui ont assuré une force et un élan, et une résistance inconnus de ses adversaires libéraux ou communistes associés.
    Et voici que les Anglo-Saxons eux-mêmes, en pleine bataille, sont amenés à promettre à leurs peuples des changements dans leur propre structures. Dès lors, la lutte, dont nous sommes exclus, prend un autre intérêt, et une autre portée.
       Il ne s'agit non plus de la lutte de deux peuples ayant même régime, mais d'un combat entre deux régimes opposés. L'enjeu c'est un changement profond, non dans l'Équilibre des Puissances, mais dans la constitution et la manière de travailler de tous les hommes et de toutes les nations aux prises.
        Son importance est si grande qu'elle dépasse les belligérants et peut échapper au sort des armes; et que la victoire (toujours précaire) des canons, peut retarder sa marche sans l'arrêter.

    eclipse-solaire,-au-dessus-des-nuages-185949.jpg

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  • Alain de Benoist : « Au delà de la Nation, l'Empire » (Radio Méridien Zéro N°45)

    alain de benoist,méridien zéro,nation,empire

    Après examen de notre histoire politique européenne, on constate rapidement qu'il n'existe que deux grands modèles d'organisation politique : la nation (précédée par le royaume), et l’Empire.
    Et si la forme nationale n'était qu'un produit de la modernité, fruit d'une « métaphysique de la subjectivité » ? Et si notre renouveau viendrait du principe impérial ?
    C'est en tout cas ce que défend Alain de BENOIST dans cette émission.


    A la barre Monsieur PGL assisté de Georges FELTIN-TRACOL.


    Extrait :

     

    Émission intégrale :



  • Julius Evola : « Le racialisme comme anti-universalisme »

    1698162942.jpgDu point de vu proprement politique, d'abord, ce serait une erreur de considérer le racialisme comme élément hétérogène, rattaché pour des raisons contingentes à l'idéologie fasciste. La doctrine en question, correctement comprise, peut au contraire représenter un renforcement et un autre instrument du Fascisme, en tant que créateur d'une nouvelle civilisation antiuniversaliste, antirationaliste, anti-individualiste. Elle peut ainsi représenter une nouvelle étape, liée par un rapport d'étroite cohérence aux précédentes, de la Révolution.

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  • René Guénon : La loi immuable

    Lecture audio :


     

    Texte :

    470025301.png   Les enseignements de toutes les doctrines traditionnelles sont, on l’a vu, unanimes à affirmer la suprématie du spirituel sur le temporel et à ne considérer comme normale et légitime qu’une organisation sociale dans laquelle cette suprématie est reconnue et se traduit dans les relations des deux pouvoirs correspondant à ces deux domaines. D’autre part, l’histoire montre clairement que la méconnaissance de cet ordre hiérarchique entraîne partout et toujours les mêmes conséquences : déséquilibre social, confusion des fonctions, domination d’éléments de plus en plus inférieurs, et aussi dégénérescence intellectuelle, oubli des principes transcendants d’abord, puis, de chute en chute, on en arrive jusqu’a la négation de tonte véritable connaissance. Il faut d’ailleurs bien remarquer que la doctrine, qui permet de prévoir que les choses doivent inévitablement se passer ainsi, n’a pas besoin, en elle-même, d’une telle confirmation a posteriori ; mais, si nous croyons cependant devoir y insister, c’est que, nos contemporains étant particulièrement sensibles aux faits en raison de leurs tendances et de leurs habitudes mentales, il y a là de quoi les inciter à réfléchir sérieusement, et peut- être même est-ce surtout par là qu’ils peuvent être amenés à reconnaître la vérité de la doctrine. Si cette vérité était reconnue, ne fût-ce que d’un petit nombre, ce serait un résultat d’une importance considérable, car ce n’est que de cette façon que peut commencer un changement d’orientation conduisant à une restauration de l’ordre normal ; et cette restauration, quels qu’en soient les moyens et les modalités, se produira nécessairement tôt ou tard ; c’est sur ce dernier point qu’il nous faut donner encore quelques explications.

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