Rushes inédites de Julius Evola en français répondant aux questions de Dominique de Roux dans le cadre des enregistrements des Archives du XXe siècle.
Quelque temps avant sa mort, vieilli, paralysé mais toujours alerte, le philosophe italien y évoque entre autres les thèmes de l'essence de ses ouvrages, sa période artistique dadaïste, ses rapports avec René Guénon, ainsi qu'avec les régimes politiques de l'époque, et bien d'autres explorations métaphysiques.
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Archives de Julius Evola en français (1971)
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Dominique Venner : « Du nihilisme à la tradition »
Chaque peuple porte une tradition, un royaume intérieur, un murmure des temps anciens et du futur. La tradition est ce qui persévère et traverse le temps, ce qui reste immuable et qui toujours peut renaître en dépit des contours mouvants, des signes de reflux et de déclin.
Réponse naturelle au nihilisme, la tradition ne postule pas le retour à un passé mort. Elle ne plaide pas pour les quenouilles ou les calèches. Elle ne postule pas une théorie politique ou sociale. Elle est ce qui donne un sens à la vie et l'oriente. Elle porte en elle la conscience du supérieur et de l'inférieur, du spirituel et du matériel.
La tradition pérenne d'un peuple ne se confond pas avec les traditions, même si les coutumes portent parfois une part de l'authentique tradition. Celle-ci est l'expression la plus haute et quasi « divine » d'une grande communauté charnelle et historique. Elle est son être éternel. Elle lui donne ses principes, ses vérités permanentes, capables de traverser les fluctuations temporelles.
Elle plonge dans l'histoire, mais elle est au-delà et en deçà. Elle n'est pas antérieure par la chronologie. Le primordial n'est pas le primitif. Il s'appréhende dans la durée. La tradition est une strate profonde, une assise spirituelle, un cadeau des dieux. Pas plus que le langage, elle n'est une création volontaire.
Sans que nous le sachions, elle continue de vivre en nous. Comme un leitmotiv musical, elle est le thème conducteur. Elle est fondatrice. Elle est ce qu'il y a de plus ancien et de plus proche. Elle est la traduction d'une façon unique d'être des hommes et des femmes devant la vie, la mort, l'amour, le destin. Elle porte les principes qui transcendent la vie, les pensées et les actes.Catégories : Identité, Métaphysique, Nihilisme, Philosophie, Tradition 0 commentaire -
Gabriele Adinolfi : « L'Europe comme identité »
Qu'est-ce qui permit aux indo-européens de réaliser la synthèse entre liberté et discipline, entre Polis et Imperium ? L'axialité, la virilité spirituelle. Ce qui est marqué par le sceptre, la hache, l'épée, la lance, le faisceau, qui, pour nos ancêtres était synonyme de membre masculin. « Fascination » indique littéralement la séduction émise par la virilité.
L'aspect guerrier, viril, patriarcal ; l'axe lui-même, qui, interne avant qu'externe, fournissait l'âme de l'imperium, se heurta avec le pôle de la promiscuité, de l'informe que Frithjof Schuon identifia dans le culte méridional de la Grande Mère. Julius Evola alla plus loin dans ce parcours d'identification. Des dizaines et dizaines de penseurs n'en firent pas moins, et l'école mystique fasciste établit que le choc était entre deux pôles personnifiés l'un par Rome et l'autre par Carthage exactement le viril et l'anti-viril. L'École ne s'arrêta pas là déclara ainsi qu'il s'agissait du choc entre le Bélier et le Taureau, entre Rome et Jérusalem.Catégories : Europe, Identité, Métapolitique, Subversion, Tradition 0 commentaire -
Françoise Bonardel : « L'Europe sauvée par sa culture ? »
Le temps n'est donc plus où l'on pouvait, comme le fit Husserl en 1935, pronostiquer que l’expansion de la rationalité occidentale allait subvertir les cultures nationales : « Ou bien les valeurs traditionnelles sont totalement rejetées, ou bien leur contenu est repris à un niveau philosophique, et ainsi reçoit une forme nouvelle, dans l'esprit d'idéalité de la philosophie. » Ne prenant pas à l'évidence la mesure de ce que signifie l'Europe et pour le monde l'avancée du nihilisme, qu'il préfère continuer à penser en termes de « crise » (krisis) appelant à son tour la mobilisation du discernement critique, Husserl n'a pas non plus envisagé que ce mouvement, cette force irrésistible puisse prospérer hors de l'Europe grâce à l'apport de la rationalité, fraîchement exportée sur d'autres continents : « Les forces brutes s'élancent dans le greffon », constatera en 1950 Ernst Jünger. Ne renonçant en effet ni à l'une (la modernisation) ni aux autres (leurs traditions), les « héritiers » de l'Europe pourraient donc cumuler les héritages tandis qu'elle devrait se contenter de voir fructifier une partie du sien au loin. Exprime-t-elle le besoin, le désir de se retrouver sur elle-même et sur l'héritage culturel qui a fait sa grandeur passée, que l'on ne manque pas de la rappeler à l'ordre, inscrit dans la rationalité à quoi l'on réduit alors sa culture, mise au défi de survivre contre ce qu'elle a elle-même engendré et qui la poursuit désormais comme un esprit vengeur : pourvoyeuse d'universalité, l'Europe a-t-elle encore le droit à une sorte d'intimité sacrée avec ce qui, dans son héritage, lui appartient en propre et qu'elle ne peut partager qu'en raison de la complicité, de la connivence unissant de par le monde tous les hommes de culture ? Il y aurait là tous les ingrédients d'une tragédie moderne si ne s'était imposé l'idée que ce soit là le juste retour des ambitions européennes passées, expansionnistes et colonisatrices ; et si les Européens, ces chevaliers de l'universel, ne s'étaient habitués à l'idée que ce qui est bon pour les autres ne l'est plus pour eux, et qu'ils doivent à tout prix se défendre d'être eux aussi modernes et « traditionnels » en protégeant, valorisant ce qui, dans leurs traditions culturelles, n'a pas forcément vocation à être exporté en raison de son universalité : leur manière par exemple d'habiter l'espace et de s'inscrire dans le temps, qui a modelé les paysages européens et leur a donné cette « urbanité » si particulière qui ne concerne plus seulement les villes mais les villages, et les rapports humains qu'on y entretient. Les étrangers par contre le savent et ne manquent pas de s'en délecter alors que les Européens tendent à s'en détourner, obsédés qu'ils sont par la crainte de démériter de l'universel.
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« L'Univers esthétique des Européens » – (Institut Iliade)
L'Institut Iliade a consacré son colloque annuel à l'univers esthétique des européens.
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« Être Français(e) » – (Fondation Polémia)
Face aux négateurs de l’identité française qui monopolisent les tribunes et les micros, nos compatriotes demandent du sens. « Français » et djihadiste ? Pas possible ! « Français » bleu à petits pois verts ? Pas davantage ! Un Français, c’est une longue histoire de chair, d’esprit, de sentiments.
« Être Français »
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La femme française, européenne, a une histoire et un destin à défendre contre vents et marées! Être Française, c’est à la fois une chance, un honneur, le sentiment quotidien d’une immense liberté.
« Être Française »
Source : Polémia
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Simone Weil : « Toutes les fidélités, tous les attachements sont à conserver »
Pour la patrie, les notions d'enracinement, de milieu vital, suffisent à cet effet. Elles n'ont pas besoin d'être établies par des preuves, car depuis quelques années elles sont vérifiées expérimentalement. Comme il y a des milieux de culture pour certains animaux microscopiques, des terrains indispensables pour certaines plantes, de même il y a une certaine partie de l'âme en chacun et certaines manières de penser et d'agir circulant des uns aux autres qui ne peuvent exister que dans le milieu national et disparaissent quand un pays est détruit [...].
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