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Tradition - Page 5

  • Luc-Olivier d'Algange : « Le regard attentif »

    Reprenons, si vous voulez bien, ces quelques phrases extraites de L’Ombre de Venise : « Il y eut des paysages où les âmes reconnurent d’autres cieux. Ces âmes sont inscrites dans les paysages. Elles y demeurent en signes et en sceaux que les regards attentifs reconnaissent et savent déchiffrer ».

    Quelles sont les sources de cette connaissance et de ce savoir que possède le regard attentif ? N’est-ce pas là, dans le processus de dessillement et d’illumination du regard, que l’œuvre d’art a un rôle initiatique et épiphanique ?


    Luc-Olivier d'Algange, monde moderneLe regard attentif opère à une subversion du temps. À cet égard, et comme toujours, l’étymologie est bonne conseillère qui nous dit cette attente, cette attention, qui hausse la température du temps, le porte à incandescence et en brûle les écorces mortes... L’attention enflamme, elle s’approche du buisson ardent du sens pour en recevoir les messages. L’attention aiguise, elle délivre… Le drame de notre époque est cette indifférence morose, cette acrimonie à l’égard des êtres et des choses, cette crainte devant la tragédie et la joie qui claquemure les hommes dans leurs résidences sécurisées, au propre comme au figuré. Cette servitude volontaire nous éloigne des épiphanies et des resplendissements de l’âme du monde, de la vérité des paysages et des pays. Une sapience semble s’être perdue, et plus que perdue, 
    refusée. L’odieux du monde moderne est qu’il se veut moderne et nous livre ainsi au kitch effrayant de ses ressassements moroses, de sa muséologie mortuaire.

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  • Julius Evola : « La doctrine aryenne du combat et de la victoire »

    julius evola, ascèse, combat« Le déclin de l'Occident », selon la conception de son auteur, est reconnaissable à deux caractéristiques importantes : en premier lieu, le développement pathologique de tout ce qui est activisme ; en second lieu le mépris des valeurs de la connaissance intérieure et de la contemplation.

    Par connaissance, ce critique n'entend pas rationalisme, intellectualisme ou jeux prétentieux de lettrés ; par contemplation, il n'entend pas séparation du monde, renoncement ou détachement monacal mal compris. Bien au contraire, connaissance intérieure et contemplation représentent les formes les plus normales et les mieux appropriés de la participation de l'homme à la réalité supranaturelle, suprahumaine et suprarationnelle. En dépit de cet éclaircissement, à la base de cette conception, il y a une prémisse inacceptable pour nous. Car il est tacitement sous-entendu que toute action dans le domaine matériel est limitante et que la plus haute spiritualité n'est accessible que par des voies autres que l'action.

    Ce point de vue est influencé par une conception de la vie, essentiellement étrangère à l'esprit aryen, pourtant si profondément enraciné dans le mode de penser de l'Occident christianisé qu'on le retrouve jusque dans la conception impériale dantesque. L'opposition entre action et contemplation était totalement inconnue des anciens Aryens. Action et contemplation n'étaient pas conçues comme les deux termes d'une opposition. Elles désignaient seulement deux voies distinctes pour la même réalisation spirituelle. En d'autres mots, on pensait que l'homme pouvait dépasser le conditionnement individuel et participer à la réalité supranaturelle non seulement à travers la contemplation, mais aussi à travers l'action.

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  • Libre Journal des enjeux actuels : “René Guénon et la crise du monde moderne”

    Arnaud Guyot-Jeannin recevait Françoise Bonardel, professeur émérite à l'Université Paris-Sorbonne, David Bisson, historien, Pierre-Marie Sigaud, directeur de collection aux éditions l'Harmattan et Jean Borella, professeur agrégé de l'université, sur le thème : « René Guénon et la crise du monde moderne ».

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  • Valérien Cantelmo : « L’ineffable beauté de notre combat »

    1468145230.jpgCela n’est plus un secret pour personne, en tout cas plus pour le nombre non-négligeable d’esprits dont la conscience s’est éveillée face à l’affligeant et pitoyable spectacle de la réalité quotidienne : le processus de déréliction complète de nos sociétés occidentales a désormais atteint un niveau qu’il était difficile d’envisager il y a quelques années encore. A tel point que l’atmosphère de fin de cycle annoncée par les apôtres du Kali Yuga se fait de plus en plus prégnante. Pourtant, l’effondrement final du système capitaliste prédit par Marx, l’apocalypse palingénésique qui devra inaugurer pour l’Europe une nouvelle ère de grandeur et de rayonnement par ce que Bernanos a pu appeler « la restauration universelle de l’esprit, par la plus grande révolution de tous les temps. » (Carrefour, 14 septembre 1945) ont été annoncés depuis des décennies. Si d’une certaine manière, on peut se réjouir, ou du moins faire preuve d’une indifférence stoïque vis-à-vis de chaque nouvelle étape d’involution civilisationnelle (reprenant ainsi la position d’Evola dans Chevaucher le Tigre qui démontre l’inanité d’une opposition ─ matérielle ─ à la divine loi cyclique de la décadence), jamais nous ne devons oublier la signification première de notre combat, nous qui, de par notre position de recul, avons une responsabilité historique face aux événements à venir. En effet, le probable effondrement prochain (par « prochain » nous entendons dans les décennies à venir) du monde tel que nous le connaissons et la période indéterminée de chaos qui doit suivre ne pourra aboutir à quelque chose de positif qu’à condition que quelques « îlots spirituels » soient préservés et servent de terreau à une reconstruction saine et pure de la civilisation européenne. Ainsi, ni l’accélération du processus de dégénérescence de nos sociétés, ni les conséquences que ce processus peut avoir sur le nombre de personnes rejoignant la « dissidence » (gardant à l’esprit l’éternelle dialectique qualité/quantité) ne doivent nous faire perdre de vue l’essentiel : le sens profond de notre combat et l’intransigeance avec laquelle nous devons le mener.

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  • Hors-série de La Nouvelle Revue d'histoire consacré aux peuples fondateurs de l'Europe

    « Rappeler aux Européens qui ils sont et d'où ils viennent, telle est l'ambition de ce numéro exceptionnel ! »
    — Philippe Conrad (Directeur de la Nouvelle Revue d'Histoire)

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    La Nouvelle Revue d'Histoire poursuit son excellent travail, et offre un retour aux sources pérennes de l'âme européenne dans son dernier hors-série. Philippe Conrad, directeur de la Nouvelle Revue d’Histoire, explique comment le Vieux continent renoue avec ses racines civilisationnelles et combien celles-ci, resurgissant, parviennent à reconstruire les nations.

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  • Yukio Mishima, la plume et le sabre

    19-24604-yukio-mishima-2.jpgSi Yukio Mishima demeure une figure incontournable de la littérature japonaise et au-delà, c’est sans doute parce qu’il a su se tisser un costume parfaitement ajusté de samouraï. L’écrivain a rejeté la mécanisation et la modernisation du Japon jusqu’à la mort. Il incarne l’esprit de sacrifice au service d’une esthétique séculaire et d’un nationalisme enraciné dans les ruines fumantes du Japon impérial.

    Le 25 novembre 1970, après avoir remis le manuscrit de sa tétralogie à son éditeur, La Mer de fertilité, et son quatrième volet L’Ange en décomposition (traduction quelque peu maladroite d’après Marguerite Yourcenar qui suggère « l’ange pourri »), Mishima se rend au ministère des Armées accompagné de trois de ses disciples. Il prend en otage le général commandant en chef des forces d’autodéfense et fait convoquer les troupes. Il y tient un discours en faveur du Japon traditionnel et de l’empereur Hirohito. Très vite, il est obligé de renoncer devant la réaction hostile des soldats.

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  • Guido De Giorgio : « Sur la fonction Traditionnelle des Sexes »

    guido de giorgioIl ne sera peut-être pas sans intérêt d’examiner ce que les modernes se complaisent à appeler, avec leur incompétence désormais légendaire en matière d’orientations théoriques, le “problème sexuel”, eux qui réduisent les rapports entre les sexes à une relation purement extérieure, à une interdépendance superficielle chargée de préjugés et d’erreurs qui se résument à deux points de vue également erronés : le point de vue économique et le point de vue sentimental. Apparemment opposés, ceux-ci sont étroitement dépendants et se réunissent dans un mariage hybride parfaitement antitraditionnel, donc contraire à la vérité, puisqu’il ne peut y avoir de vérité en dehors de la tradition, qui est le système même des vérités révélées, contrôlées, approfondies et appliquées sur tous les plans, du plan métaphysique et proprement sacré jusqu’aux domaines les plus contingents où s’exerce l’activité humaine.

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