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Gabriele Adinolfi : « L'Europe comme identité »

gabriele adinolfi, europe, subversion, evola, nationQu'est-ce qui permit aux indo-européens de réaliser la synthèse entre liberté et discipline, entre Polis et Imperium ? L'axialité, la virilité spirituelle. Ce qui est marqué par le sceptre, la hache, l'épée, la lance, le faisceau, qui, pour nos ancêtres était synonyme de membre masculin. « Fascination » indique littéralement la séduction émise par la virilité.

L'aspect guerrier, viril, patriarcal ; l'axe lui-même, qui, interne avant qu'externe, fournissait l'âme de l'imperium, se heurta avec le pôle de la promiscuité, de l'informe que Frithjof Schuon identifia dans le culte méridional de la Grande Mère. Julius Evola alla plus loin dans ce parcours d'identification. gabriele adinolfi,europe,subversion,evola,nation
Des dizaines et dizaines de penseurs n'en firent pas moins, et l'école mystique fasciste établit que le choc était entre deux pôles personnifiés l'un par Rome et l'autre par Carthage exactement le viril et l'anti-viril. L'École ne s'arrêta pas là déclara ainsi qu'il s'agissait du choc entre le Bélier et le Taureau, entre Rome et Jérusalem.

Le fait est que la tendance à l'informe, à la promiscuité, à l'anéantissement, à la sujétion, à l'état frénétique et tellurique, fut combattu et gagné pendant des siècles et ce fut ce principal aspect qui distingua la civilisation européenne, comme le fut la spécificité tout aussi unique du refus des sacrifices humains présents dans pratiquement toutes les autres cultures.

Cette polarité culturelle resta inaltérée, de sorte que l'assaut contre l'Europe, son esprit, son être, ce qui, non par hasard aujourd'hui, s'exprime dans la « théorie du genre » qui exalte l'informe, la promiscuité, l’indiscipline existentielle, n'est que le dernier stade d'une longue subversion anti-viril, anti-patriarcale, anti-étatique lancée à l'après-guerre et accompagnée, de façon sciemment provocatrice, par le symbole hippie de l'Arbre de vie volontairement renversé.

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Il faut être conscient du fait que la plupart des fondamentaux ont été oubliés et qu'on est passé d'un extrême à l'autre. Il y a quelques décennies le milieu nationaliste considérait l'économie comme quelque chose d'inférieur, presque de servile et ne s'occupait que des valeurs guerrières et spirituelles. Aujourd'hui à l'inverse il ne parle que de théorie économique, voire économistes, pas toujours sérieuses, et ne pense qu'au domaine social. Comme dans une schizophrénie on est passé d'un autisme à l'autre et en proposant une version sociale du capitalisme, qui reste toujours capitaliste, on croit ainsi faire une révolution.

Se limitant aux revendications socio-économiques, ceux qui devraient être les héritiers d'une ligne nationale-révolutionnaire ont perdu le sens de l'Ennemi. Quand ils accusent les politiciens d'être les sous-fifres des banquiers ils ont raison mais cela n'explique qu'en partie la situation. Que veulent ceux qui dirigent ? A quel pôle spirituel répondent-ils ? Comment sont-ils programmés moralement et mentalement ? Tel est le vrai problème : pour repartir il faut l'affronter et le résoudre, y tourner autour ne sert qu'à perdre temps et dignité.

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Les problèmes réformistes et moralistes qui sont agités sont surtout stériles et souvent mal posés. Par exemple, toute la question de l'homophobie qui, aujourd'hui fait office de passe-partout pour l'avancée de la théorie du genre est savamment imposée par le pouvoir subversif en jouant sur le caractère libre, respectueux et tolérant de l'indo-européen et elle gagne sa faveur car, au fond, cet indo-européen éprouve une répulsion pour les lois discriminatoires.

L'attaque conjointe (culturelle, spirituelle, économique et biologique) contre l'Europe et à tout ce qu'elle représente ne trouve que résistance sectorielle, partielle, décomposée, souvent manipulée et contre-productive et de toute façon presque jamais consciente.

En essayant de défendre les stades de civilisation qui sont souvent putrescents, on ne s'oppose pas à la subversion, au contraire, comme l'a constaté René Guénon, on l'aide. Aujourd'hui encore plus qu'hier, l'Europe  c'est-à-dire nous tous  est menacée d'extinction et son unité de puissance est à la fois nécessité et identité. Il faut en être conscient et se battre pour l'arracher à la dictature subversive, matriarcale, cosmopolite dont elle est la proie.

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Gabriele Adinolfi  L'Europe, 2015.
Chap. 3 : L'Europe comme identité
Édition Synthèse nationale, p. 31-34.

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