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Tradition - Page 2

  • Entretien avec David Bisson : « René Guénon entre Tradition et Révolution »

    hqdefault.jpgDocteur en sciences politiques et historien des idées, David Bisson est chercheur associé à l’Institut du Droit Public et de la Science Politique de l’Université Rennes 1 et chargé de cours à l’Institut Catholique de Rennes.

    Spécialiste des courants ésotériques occidentaux, il cherche à analyser les liens qui se tissent entre le champ politique et le champ religieux, et travaille en particulier sur la notion de « métapolitique ». Après avoir réalisé une thèse de doctorat sur René Guénon et le concept de Tradition, il consacre une étude passionnante sur sa pensée politique.

    R/ Comment avez-vous découvert l’œuvre de René Guénon ?

    J’ai commencé à travailler sur la pensée de Julius Evola dans le cadre d’une maîtrise en science politique. Ce qui m’a naturellement amené à lire Guénon, tout de même quelques années après, le temps de la « décantation » ésotéro-politique pourrait-on dire. Et j’ai alors découvert – ce qui m’a troublé au départ – que l’œuvre de Guénon n’était pas moins politique que celle de son « disciple » italien, même s’il s’agissait d’une autre politique, d’une haute politique. Ce que j’ai finalement tenté de cerner comme une politique de l’esprit.

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  • Christopher Gérard : « Paideia : la transmission comme acte révolutionnaire »

    christopher gérard,paideia,transmissionCe qui distingue une grande civilisation, n’est-ce pas, entre autres qualités, son aptitude à transmettre l’héritage ancestral, sa capacité d’assurer la continuité de dessein qui la fait survivre aux aléas de l’histoire ?

    En Europe, cette aptitude porte un nom, et un nom grec : paideia.

    Notre civilisation semble être la seule, et la première dans l'histoire, à nier ses propres valeurs et, en malsaine logique, à refuser de les transmettre. Ce refus conscient de transmettre, ce refus justifié par toute une faune d’idéologues et de pédocrates, ce refus n'est jamais qu'un suicide différé, un suicide sans noblesse ; il illustre à lui seul notre présente décadence, celle d’une société « sans feu ni lieu », celle d’une civilisation « de la digestion et du fumier » – pour citer un écrivain cher à mon cœur, le Normand Jules Barbey d’Aurevilly. Il illustre en réalité l’oubli de notre paideia plurimillénaire.

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  • Gabriele Adinolfi : « Imperium »

    667135610.jpgL’Imperium n’était pas seulement la source et l’attribut du commandement militaire, mais également une prérogative « axiale », comme l’épée, le faisceau, le sceptre, qui, en tant que telle, représentait l’axe du monde. Lequel fut originairement associé au Licteur, dans l’ancienne Rome monarchique, quand assumer la Royauté signifiait avant tout être Rex et Pontifex, et, par conséquent, servir de « pont » entre le monde visible et le monde invisible, et, surtout, de pôle de stabilité.

    Celui qui était investi de l’Imperium, détenait un pouvoir lumineux qui, comme l’explique Mario Polia, résumant Julius Evola, « permet que choses et événements passent de la sphère du possible à celle de l’existence réelle, qu’il s’agisse de la victoire au combat ou de la fécondité, de la santé ou de la succession ordonnée des cycles saisonniers. »

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  • Arnaud Guyot-Jeannin : « Petit essai de la Tradition »

    Martial Bild reçoit l’écrivain Arnaud Guyot-Jeannin qui animait l’émission de cinéma “Nos chers vivants” aux débuts de TV Libertés.
    Il présente son nouveau livre intitulé “L’avant-garde de la tradition dans la culture”, dans lequel il dresse le portrait de 12 d’auteurs dont le point commun est le refus de la modernité et le rattachement à la tradition et parmi lesquels on peut retrouver René Guénon, Thibon, Bernanos et beaucoup d’autres se dégage une idée commune : l’enracinement dont le philosophe Simone Weil affirmait qu’il est le besoin le plus important de l’âme humaine. Beaucoup des auteurs choisis sont aussi l’illustration du refus de la bien-pensance, de la volonté de réenchanter le monde, d’en retrouver les racines sacrées, profondes et universelles. Arnaud Guyot-Jeannin poursuit son travail de critique du monde moderne. Pour lui, la meilleure réponse aux effets délétères du progrès, c’est le retour à la notion salutaire de “Tradition”.



    « La Tradition renvoie à la perpétuation d'une religion, d'une identité, d'une culture, d'un art à travers le temps. Elle représente l'immuabilité de la vie, non le changement mortifère véhiculé par l'idéologie du progrès depuis plus de deux siècles. La Tradition est intemporelle, c'est-à-dire qu'elle couvre toutes les temporalités : celles du passé, du présent et de l'avenir. »

    Arnaud Guyot-Jeannin ─ L'avant-garde de la Tradition dans la culture (2016)

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  • « Les Grands Mythes ─ La série » (Arte)

    Réalisée à partir d’une animation originale et d’iconographies choisies dans l’ensemble de l’histoire de l’art, cette série de vingt épisodes raconte les mythes grecs. Une création tout en images, qui égrène les destins passionnants des dieux, des héros, et des grandes figures de la mythologie.

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  • Jean Phaure : « La liquéfaction : Subversion finale »

    « Nous ne devons pas oublier que nous vivons à une époque où le côté animal de l'homme dégénère souvent en une corruption effrénée : nous pataugeons dans la boue. »
       Paul VI. Allocution pontificale du mercredi 13 septembre 1972.

    Jean_Phaure.jpgPour qui est familier de l'Apocalypse et des grands écrits prophétiques de toutes les traditions, la lumière terriblement trouble qui baigne aujourd'hui le monde et les éclairs accélérés qui le traversent prennent de plus en plus de signification eschatologique. Tout homme de Tradition aperçoit aujourd'hui que l'humanité est entrée dans les étapes finales de son involution cyclique, et en particulier dans celle qui remplace maintenant la solidification matérialiste : la liquéfaction. Après la raideur cadavérique, voici la liquéfaction du corps en décomposition, et ses pestilences,... que certains hument comme des parfums.

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  • Julius Evola : « Vie et mort des civilisations »

    705460197.2.jpgLà où la tradition conserva toute sa force, la dynastie ou succession de rois ayant reçu le sacre, représenta donc un axe de lumière et d’éternité dans le temps, la présence victorieuse du supramonde dans le monde, la composante « olympienne » qui transfigure l’élément démonique du démos et donne un sens supérieur à tout ce qui est État, nation et race. Et même dans les couches les plus basses, le lien hiérarchique créé par un rattachement conscient et viril constituait un moyen d’avancement et de participation.

    De fait, même la simple loi, émanée d’en haut et investie d’une autorité absolue, était, pour ceux qui ne pouvaient allumer eux-mêmes le feu surnaturel, une référence et un soutien au-delà de la simple individualité humaine. En réalité, l’adhésion intime, libre et effective de toute une vie humaine aux normes traditionnelles, même en l’absence d’une pleine compréhension de leur dimension interne susceptible de la justifier, agissait de telle sorte que cette vie acquérait objectivement un sens supérieur : à travers l’obéissance et la fidélité, à travers l’action conforme aux principes et aux limites traditionnelles, une force invisible la modelait et la situait sur la même direction que celle de cet axe surnaturel, qui chez les autres – le petit nombre au sommet – vivait à l’état de vérité, de réalisation, de lumière.

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