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Arnaud Guyot-Jeannin recevait Françoise Bonardel, professeur émérite à l'Université Paris-Sorbonne, David Bisson, historien, Pierre-Marie Sigaud, directeur de collection aux éditions l'Harmattan et Jean Borella, professeur agrégé de l'université, sur le thème : « René Guénon et la crise du monde moderne ».
Selon un sondage CEVIPOF de 2014 ,73% des français récuseraient aujourd’hui la pertinence des notions de droite et de gauche. De nombreux intellectuels et des hommes politiques affirment régulièrement que ce clivage, qui structurait autrefois la vie politique, doit être dépassé pour laisser la place aux « vrais débats ». Face à l’immigration, aux enjeux écologiques et identitaires, à la contestation de la famille traditionnelle ou à la financiarisation de l’économie mondiale, devons-nous désormais penser la politique au delà de la droite et de la gauche ?
Alain de Besnoit et Olivier François reçoivent :
- Marco Tarchi, politologue italien, professeur à l’université de Florence et chef de file de la « Nouvelle Droite » transalpine.
- Vincent Coussedière, professeur agrégé de philosophie, auteur d’Éloge du populisme ( Elya éditions)
- Paul-Marie Couteaux, essayiste, ancien député européen.
- Christophe Geffroy, journaliste, directeur de la revue La Nef.
« Rappeler aux Européens qui ils sont et d'où ils viennent, telle est l'ambition de ce numéro exceptionnel ! » — Philippe Conrad (Directeur de la Nouvelle Revue d'Histoire)
La Nouvelle Revue d'Histoire poursuit son excellent travail, et offre un retour aux sources pérennes de l'âme européenne dans son dernier hors-série. Philippe Conrad, directeur de la Nouvelle Revue d’Histoire, explique comment le Vieux continent renoue avec ses racines civilisationnelles et combien celles-ci, resurgissant, parviennent à reconstruire les nations.
Si Yukio Mishima demeure une figure incontournable de la littérature japonaise et au-delà, c’est sans doute parce qu’il a su se tisser un costume parfaitement ajusté de samouraï. L’écrivain a rejeté la mécanisation et la modernisation du Japon jusqu’à la mort. Il incarne l’esprit de sacrifice au service d’une esthétique séculaire et d’un nationalisme enraciné dans les ruines fumantes du Japon impérial.
Le 25 novembre 1970, après avoir remis le manuscrit de sa tétralogie à son éditeur, La Mer de fertilité, et son quatrième volet L’Ange en décomposition (traduction quelque peu maladroite d’après Marguerite Yourcenar qui suggère « l’ange pourri »), Mishima se rend au ministère des Armées accompagné de trois de ses disciples. Il prend en otage le général commandant en chef des forces d’autodéfense et fait convoquer les troupes. Il y tient un discours en faveur du Japon traditionnel et de l’empereur Hirohito. Très vite, il est obligé de renoncer devant la réaction hostile des soldats.
Entretien du Cercle Henri Lagrange avec Arnaud Guyot-Jeannin (journaliste et essayiste).
« Pour Evola l'idéal type, encore une fois c'est l'Empire.
Alors ce n'est pas l'Empire de l'Union Européenne ni la Commission de Bruxelles, ça n'est pas un fédéralisme européen synarchique, technocratique, expertocratique, qui serait véritablement aux antipodes d'une conception spirituelle élevée, politique de l'Empire tel que Evola l'a souhaité.
En revanche on peut poser la question, peut-être que la thématique impériale d'Evola n'est pas si nostalgique, n'est pas si inactive que ça, dans la mesure où l'Empire Européen légitimé par une spiritualité, une transcendance, devra bien un jour aboutir si l'on veut sortir du schéma traditionnel d'un impérialisme américano-occidental étouffant ou d'un islamo-salafisme wahhabite tout aussi étouffant. L'Empire Européen devra peut-être trouver par le principe de subsidiarité [...], essayer de composer un peuple qui soit à la fois homogène dans son unité, et hétérogène dans sa différence.
Donc l'Empire Européen qu'Evola appelle de ses vœux contre l'Empire marchand bruxellois, ou contre la forme la plus totalitaire déchainé du marché, sont à mon avis des pistes qui sont encore aujourd'hui d'actualité. »
L’Europe, confrontée à des défis sans précédent qui menacent de bouleverser irrévocablement son paysage ethnique et culturel, se cherche un destin et s’interroge sur son identité.
L’Europe, ce n’est ni Lampedusa, ni Bruxelles : il ne s’agit ni d’un espace aux frontières fluctuantes, ouvert à tous vents et porteur d’un système de valeurs abstraites et universelles, ni d’un espace économique voué à s’étendre au-delà de l’Atlantique, au mépris des réalités géopolitiques.
L’Europe, c’est d’abord un ensemble de peuples héritiers d’une très ancienne culture commune, vieille de plusieurs millénaires, qui s’est déployée à partir de son foyer originel jusqu’aux confins de l’Asie. De cette matrice, à laquelle les spécialistes ont donné le nom de culture « indo-européenne », sont notamment issues les langues et les civilisations grecques, latines, celtiques, germaniques, baltes et slaves.
Prendre conscience de la richesse de cet héritage commun constitue plus que jamais pour les Européens enracinés un enjeu majeur : « qui contrôle le passé, contrôle le présent », affirmait George Orwell. C’est aussi la raison pour laquelle certains idéologues, s’appuyant sur une argumentation pseudo-scientifique pour promouvoir l’idée de culture « métisse », prétendent littéralement « déconstruire » notre passé en refusant à notre civilisation toute origine spécifiquement européenne.
Ces attaques en règle contre notre « longue mémoire », récemment renouvelées avec l’appui des media, ne résistent cependant pas à un examen scientifique sérieux, prenant en compte les données de la linguistique, de la mythologie comparée, de l’archéologie et de la génétique des populations.
Soucieux de contribuer à la nécessaire ré-information sur ce sujet essentiel, le cercle Afl Okkat fait appel à un éminent spécialiste, le professeur Jean Haudry.
Normalien, agrégé de grammaire, professeur émérite de l'Université Lyon III, ancien doyen de la faculté des lettres, ancien directeur d’étude à l'École Pratique des Hautes Études, Jean Haudry est l’auteur de nombreuses études sur la linguistique et la civilisation indo-européennes (notamment deux manuels parus dans la collection « Que sais-je ? »). Il prépare actuellement un « Dictionnaire de la tradition européenne ».
Suite à la conférence précédente, l'équipe alsacienne "Vent d'Est" de Méridien Zéro vous propose une émission sur ce thème toujours aussi polémique.
L'automne 2014 a en effet vu la parution d'un nouvel essai de Jean-Paul Demoule, archéologue selon ses titres universitaires, qui prétend régler son compte à ce qui ne serait tout au plus, selon ses propres termes, qu'un "mythe". Si la Revue éléments a eu l'occasion de lui répondre longuement, MZ n'avait fait qu'effleurer cette question à l'occasion du passage de Pascal Eysseric sur notre antenne.
Cette situation est réparée grâce à Eric Sanglier, Pierre Brader, Henri Levavasseur et Karl Hauffen qui reçoivent Jean Haudry, immense spécialiste de cette question.
« Notre temps est marqué par l'intensification de la modernité, c'est-à-dire du culte du progrès, par la négation des limites et des genres, que sont notamment les sexes, les peuples, les cultures, les civilisations, par la liquéfaction de tout, et donc la destruction de tous les repères. Nous nous voulons un temps sans frontières, et un temps où tout est possible, et pour chacun. Tout pour tous. C'est le triomphe du tout à l'ego. »