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Il y a 72 ans, les « Alliés », dignes représentant de la « civilisation » et de la « démocratie » universelle, après avoir percé l'intimité de l'atome pour créer un objet de destruction, lancèrent la première bombe atomique qui tua 60 000 civils en quelques secondes et près de 200 000 autres victimes des effets retardés de la contamination radioactive ...
« Une révolution scientifique » sous-titrera Le monde :
« Les valeurs du monde libre triomphent de la barbarie »
A travers de nombreux témoignages de survivants d'Hiroshima jamais traduits en français, vous revivrez toute l'horreur de ces journées des 6, 7, 8 et 9 août 1945, lorsque la ville fut rasée par une bombe atomique. Terrifiant.
Dans ce court éditorial, Vincent Reynouard démontre tout d'abord que l'atomisation de Hiroshima était contraire à la quatrième convention de La Haye qui codifiait les lois de la guerre sur terre. Il souligne le cynisme proprement diabolique du président américain Truman qui, dans ses mémoires, prétend expliquer pourquoi le lancement de la Bombe sur Hiroshima aurait été légal. Dans une deuxième partie, Vincent Reynouard rappelle que, pendant la guerre, les Américains se prétendaient les défenseurs du droit et de la morale (chrétienne). S'appuyant sur l'oeuvre d'un moraliste éminent, J.-B. Vittrant, il explique pourquoi, contrairement à l'adage trop souvent répété : « On ne fait pas d'omelette sans caser des œufs », l'atomisation de Hiroshima violait gravement la morale chrétienne.
L'objectif de ces exposés est d'ouvrir à une compréhension universaliste du spirituel. Ouverture dans laquelle se retrouvent les fondements de l'Advaïta-Vedanta.
L’enseignement proposé s’enracine dans la tradition hindoue, mais il ne se propose pas de diffuser une forme quelconque de néo hindouisme. Son objectif est d’ouvrir à une compréhension universaliste du spirituel. Ouverture dans laquelle se retrouvent les fondements de l’Advaïta-Vedanta.
Né à Blois en 1886 et enterré au Caire sous le nom d'Abd el-Wâhed Yahiâ en 1951, René Guénon est l'homme par qui le scandale arrive. Il dénonce la décadence de l'Occident moderne, fruit d'une lente dégénérescence de son héritage métaphysique et se tourne, au grand dam des catholiques, vers l'Orient devenu, selon lui, le refuge ultime de la “Tradition”.
Cette dernière notion, centrale chez Guénon, élève toutes les traditions religieuses de l'humanité au même niveau de transcendance tout en reconnaissant à chacune d'entre elles sa dimension spirituelle spécifique. Un point de vue tout simplement révolutionnaire dans les années 30. Dès lors, il appartient à l'individu de se déterminer spirituellement par un processus de connaissance graduée qui dépasse largement le seul exercice d'un rite religieux.
C'est la voie ésotérique par essence, qui suscitera l'émergence à travers le monde (Europe, États-Unis, Russie, etc) d'innombrables “chapelles” initiatiques se réclamant de Guénon, avec notamment les groupes soufis dirigés par Schuon, Vâlsan ou Pallavicini. Chose frappante, un lien inextricable s'est peu à peu tissé entre cette perspective ésotérique et l'horizon politique. En témoignent la “spiritualité héroïque” de Julius Evola dans l'Italie des années trente mais aussi les résonances guénoniennes qu'on découvre dans l'engagement politique de Simone Weil ou de Carl Schmitt. Parallèlement à l'activité des revues Le Voile d'Isis/Études Traditionnelles, les apports de Mircea Eliade, d'Henry Corbin ou de Raymond Abellio achèvent de perpétuer le rayonnement guénonien, si controversé soit-il. Cette mise en perspective monumentale de l’œuvre de René Guénon révèle, de manière décisive, une figure cardinale du XXème siècle et dévoile l'étendue de son rôle dans la construction de la pensée occidentale moderne.
Présentation de l'ouvrage du Docteur en sciences politiques David Bisson : « La pensée de René Guénon, une politique de l'esprit »