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Subversion - Page 5

  • Francis Delaisi : Deux guerres révolutionnaires

        Une crise sanglante, qui peut être mortelle pour notre civilisation, secoue le monde entier.
      
    Nous en avons suivi le développement, non pas en malade qui, dans sa souffrance et la fièvre, gémit sur son lit de douleur et s'irrite contre le coup imprévu qui l'a terrassé, mais en médecin qui, de sang-froid, armé de son stéthoscope, cherche à découvrir les causes profondes du mal qu'il veut guérir.
        Nous pouvons maintenant tenter un diagnostic, et essuyer de prévoir l'évolution de la maladie.
        En un quart de siècle, notre génération a vu deux guerres mondiales. Dans la première, l'ancien Reich se proposait de conquérir sa « place au soleil ». Il voulait s'assurer, comme les autres, des zones de débouchés, des « chasses gardées » réservées à son industrie en plein développement. Ses concurrents, déjà trop à l'étroit, voulaient l'en empêcher. Ce fut une guerre impérialiste, comme tant d'autres.
       Vaincu, il ne lui restait que la ruine et la défaite, avec un lointain espoir de revanche, qui n’intéressait que lui.
        La seconde est tout autre chose. Précipitée en plein essor de redressement, dans une crise économique dont elle n'était point responsable, la vieille Allemagne, en dix ans d'efforts s'est donné, sous la pression de la misère, une structure nouvelle.

       Elle a donné aux mots : Travail, Salaire, Monnaie, Capital un sens et une valeur imprévus; elle a construit sur ces données des institutions qui lui ont assuré une force et un élan, et une résistance inconnus de ses adversaires libéraux ou communistes associés.
    Et voici que les Anglo-Saxons eux-mêmes, en pleine bataille, sont amenés à promettre à leurs peuples des changements dans leur propre structures. Dès lors, la lutte, dont nous sommes exclus, prend un autre intérêt, et une autre portée.
       Il ne s'agit non plus de la lutte de deux peuples ayant même régime, mais d'un combat entre deux régimes opposés. L'enjeu c'est un changement profond, non dans l'Équilibre des Puissances, mais dans la constitution et la manière de travailler de tous les hommes et de toutes les nations aux prises.
        Son importance est si grande qu'elle dépasse les belligérants et peut échapper au sort des armes; et que la victoire (toujours précaire) des canons, peut retarder sa marche sans l'arrêter.

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  • Julius Evola : « "Mythe" du quatrième État »

    1698162942.jpgAffronter le marxisme, non pas dans le secteur particulier de la philosophie, de l'économie ou de la sociologie, mais d'une manière globale, dans tous ses aspects, est le but que s'est fixé le sénateur Costamagna dans son tout nouveau livre, Che cosa e lo marxismo ? ("Utet", Turin, 1949). Œuvre importante, écrite avec érudition et compétence, dont la formulation n'en comporte pas moins, à notre avis, une erreur : celle de considérer le marxisme objectivement, comme s'il tirait sa force de persuasion de vérités plus ou moins discutables ou réfutables. Le marxisme est essentiellement un « mythe » (au sens sorelien), le mythe du quatrième État ; sa « vérité » provient uniquement du fait qu'on est actuellement plus ou moins à l'époque de l'émergence du quatrième État ; du reste, son pouvoir, son effrayante capacité de destruction dans le monde moderne, a une base irrationnelle et demeurerait intact même si l'on parvenait à détruire théoriquement tous les éléments sur lesquels il s'appuie, car, au fond, ces éléments ne sont que des prétextes et des leurres.

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  • Julius Evola : « Le secret de la dégénérescence »

    3331332431.jpg Quiconque en est arrivé à rejeter le mythe rationaliste du «progrès» et de l'interprétation de l'histoire comme un développement positif ininterrompu de l'humanité se trouvera lui-même graduellement conduit vers la vision-du-monde qui était commune à toutes les grandes cultures traditionnelles, et qui a en son centre la mémoire d'un processus de dégénérescence, d'un lent obscurcissement, ou de la chute d'un monde antérieur plus élevé. Si nous pénétrons plus profondément à l'intérieur de cette nouvelle (et ancienne) interprétation, nous rencontrons des problèmes variés, parmi lesquels le principal est le secret de la dégénérescence

       Dans son sens littéral, cette question n'est en aucune manière une nouveauté. Si l'on contemple les magnifiques vestiges de cultures dont le nom même n'est pas parvenu jusqu'à nous, mais qui semblent avoir porté, même dans leurs aspects matériels, une grandeur et une puissance plus que terrestres, on peut difficilement éviter de se poser des questions sur la mort des cultures, et de sentir l'insuffisance des raisons qui sont habituellement données comme explications. 

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  • Méridien Zéro #197 : « La gauche, le progrès et le socialisme depuis le XIXe siècle »

    Méridien Zéro vous propose une émission anti-mythe consacrée aux relations complexes entre la gauche, son vernis socialiste et sa foi aveugle dans le progrès. Pour traiter cette question, MZ accueille avec plaisir Pierre Le Vigan et Olivier François.

    A la barre du studio volant, Jean-Louis Roumégace.

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    (Cliquez sur la photo pour accéder au podcast)

  • Dominique Venner : « Les hommes n'existent que par ce qui les distingue »

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    Au-delà des croyances de chacun, il existe des principes fondamentaux de toute vie humaine que le brouillage de tous les repères exige de rappeler.

    Et d'abord, comme l'a génialement formulé Heidegger dans Être et Temps (Sein und Zeit) l'essence de l'homme est dans son existence et non dans un « autre monde ». C'est ici et maintenant que se joue notre destin jusqu'à la dernière seconde. Et cette seconde ultime a autant d'importance que le reste d'une vie. C'est pourquoi il faut être soi-même jusqu'au dernier instant, surtout au dernier instant. C'est en décidant soi-même, en voulant vraiment son destin que l'on est vainqueur du néant. Il n'y a pas d'échappatoire à cette exigence puisque nous n'avons que cette vie dans laquelle il nous appartient d'être entièrement nous-mêmes ou de n'être rien. Homère avait très bien suggéré cette grande vérité, mais, à son habitude, sans conceptualiser.

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  • Roger Mucchielli : « La subversion »

    « Le façonnement artificiel d'une population inhibée et détachée de la politique, grâce aux techniques psychologiques de la subversion ouvre en fait la porte à n'importe quel coup d’État. »

     

    programminguu9.gifAttention ! Livre sur le rock et le NPA. Ha ha je plaisante... Quoique. Si le concept de subversion est aujourd'hui galvaudé et tient davantage de la fausse contestation pour narcissiques de tous poils, cela n'a pas toujours été le cas. Dans les années 1970, au cours desquelles ce livre a été écrit, son sens restait entier. Décodage du comment-ça-marche. Histoire de comprendre comment notre système un tant soi peu stable bien qu'imparfait a été pourri de l'intérieur pour dégénérer en Sodome et Gomorrhe.

       Selon Mucchielli (Roger, pas Laurent), l'idée de paix est illusoire. Elle masque une nouvelle forme de conflit : la guerre psychologique. Autrefois auxiliaire de la force, la subversion est désormais devenue l'arme principal du combat politique. Qu'est-ce que la subversion ?

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  • Méridien Zéro #135 : L'Homme programmé

    Méridien zéro recevait Lucien Cerise co-auteur de Gouverner par le chaos, Thibault Philippe, membre de la rédaction de Scriptoblog et Gilles fondateur et animateur du blog METANOIA, pour évoquer avec eux les concepts de guerre cognitive, de cybernétique, d'ingénierie sociale et de techniques de désinformations. Sturm à la barre avec Maurice Gendre.

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    (Cliquez sur la photo pour accéder au podcast)