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Subversion - Page 3

  • Julius Evola : Psychanalise de la "contestation"

    705460197.jpgUn des signes de l'affaiblissement de la culture actuelle est l'attention qu'on accorde à ce qu'on appelle le mouvement contestataire en général, et, en particulier, comme ne soit pas important, au contraire : mais il ne l'est que factuellement, comme signe des temps, et c'est uniquement en ces termes qu'il devrait être envisagé.

    Le « virus » des courants en question est une réaction violente contre les aspects négatifs du monde actuel ; mais ce qui est encore plus caractéristique, c'est qu'il ne s'agit dans tout cela que de manifestations instinctives désordonnées et anarchisantes, qu'on ne justifie en aucune manière en indiquant ce au nom de quoi on nie et on conteste. Même s'il n'était pas évident qu'elle obéit à des influences marxistes ou communistes, le fond « existentiel » de cette jeunesse contestataire n'en serait pas moins suspect. Un de ses dirigeants, Cohn-Bendit, a déclaré que ce pour quoi il lutte, c'est l'avènement d'un « homme-nouveau » : mais on a oublié de dire ce qu'est cet « homme-nouveau », et, si jamais il devait avoir pour modèle l'immense majorité des contestataires actuels dans leur individualité, leur comportement et leurs choix électifs, il n'y aurait qu'à dire : non merci, on s'en passera.

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  • Simone Weil : Le besoin de vérité

    3802749806.jpgLe besoin de vérité est plus sacré qu'aucun autre. Il n'en est pourtant jamais fait mention. On a peur de lire quand on s'est une fois rendu compte de la quantité et de l'énormité des faussetés matérielles étalées sans honte, même dans les livres des auteurs les plus réputés. On lit alors comme on boirait l'eau d'un puits douteux.

    Il y a des hommes qui travaillent huit heures par jour et font le grand effort de lire le soir pour s'instruire. Ils ne peuvent pas se livrer à des vérifications dans les grandes bibliothèques. Ils croient le livre sur parole. On n'a pas le droit de leur donner à manger du faux. Quel sens cela a-t-il d'alléguer que les auteurs sont de bonne foi? Eux ne travaillent pas physiquement huit heures par jour. La société les nourrit pour qu'ils aient le loisir et se donnent la peine d'éviter l'erreur. Un aiguilleur cause d'un déraillement serait mal accueilli en alléguant qu'il est de bonne foi.

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  • Julius Evola : « Hiérarchie traditionnelle et humanisme moderne »

    julius evola,hiérarchie,humanisme,monde moderne,initiationPour comprendre l'esprit « traditionnel » et ce que le monde moderne a échafaudé pour le nier, il faut se rapporter à un enseignement fondamental : celui des deux natures.

    Comme il y a un ordre physique et un ordre métaphysique, il y a la nature mortelle et celle des immortels, la raison supérieure de l'« être » et celle inférieure du « devenir ». Partout où il y a eu « tradition » vraie, en Orient et en Occident, sous une forme ou sous une autre, cet enseignement a toujours existé.

    Ce n'est pas l'opposition de deux concepts, c'est celle de deux expériences, de deux modalités réelles de l'être. Ce qui est, aujourd'hui, difficile à comprendre, c'est que par « réalité » on ne connaît plus rien qui aille au-delà de ces concepts, même au-delà d'une partie de l'un d'eux : pour la plupart, de nos jours, réalité et monde des corps ne font qu'un.

    Ce qui est « physique » opposé à « métaphysique », ce qui devient et qui est mortel opposé à ce qui est stable et incorruptible, ne comprenait pas, traditionnellement, ce monde, mais, plus généralement, tout ce qui est « humain ». Comme le corps et les sens ─ générateurs de l'image matérielle du monde ─ les différentes facultés mentales, sentimentales et volontaires de l'homme étaient considérées comme parties intégrantes de la « nature » et, comme elle, privées d'être en soi, sujettes à la naissance et à la mort, à un destin de courte durée et de mutation. Elles appartenaient à l'« autre » par rapport à la spiritualité vraie, à l'état « métaphysique » de l'être et de la conscience. Par définition, l'ordre de « ce qui est » n'avait aucun contact avec les états et les conditions humaines.

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  • Vincent Vauclin : Surfer l’Âge de Fer

    « C’est à ça qu’on mesure la puissance : savoir jusqu’à quel point on est capable de vivre dans un monde où il n’y a plus ni sens, ni vérité, ni but, ni loi, ni justice, ni causalité – et vouloir encore ce monde. » – Julius Evola


     

    1456615_10202678038333444_1876182705_n.jpgL’homme différencié doit relever le défi de sa propre survie dans un monde qui le nie constamment. Il est en guerre, et ne peut capituler ni déserter qu’au prix d’une mutilation totale de sa liberté intérieure et de tout ce que représente, malgré elle parfois, sa personnalité. Autrement dit, l’homme différencié, qu’il le veuille ou non, qu’il le sache ou non, est engagé dans une lutte à mort contre les tendances omniprésentes du nivellement mortifère et de la subversion totalitaire.

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  • Julius Evola : Volonté d'aller de l'avant

    julius_evola_by_anton_giulio_bragaglia.pngQuiconque sait exactement en quoi consiste l'esprit occidental et veut tout mettre en œuvre pour le préserver tel quel, vivant, sans mélanges et sans altérations voit aujourd'hui s'avancer de pair avec le matérialisme, un danger nouveau et plus subtil : le danger spiritualiste.

    Jamais au cours de son histoire, il n'a été aussi difficile qu'aujourd'hui pour l'Occident de s'engager dans une direction qui soit vraiment conforme à sa tradition : et ceci en raison d'un singulier dilemme dans lequel il s'est lui-même enfermé.

    Que voyons-nous, aujourd'hui, en Occident ? D'une part, un monde d'affirmation, d'individualité et de réalisation sous le signe d'une vision objective (la science) et d'une action précise (la technique) mais ce monde est privé de lumière : sa loi est celle de la fièvre et de l'agitation ; sa limite, c'est la matière, la voix de la matière, la pensée abstraite appliquée à la matière. Et, d'autre part, on voit renaître un besoin de quelque chose de supérieur, d'un « autre chose » mais un tel besoin ignore aussi bien la loi de l'affirmation que la valeur de l'individualité et de la réalité et débouche sur les formes équivoques et mystiques soit d'un universalisme abstrait, soit d'une religiosité dévoyée. De telle sorte que là où l'Occident affirme le principe actif, guerrier et réaliste qui caractérise la tradition qui est la sienne, tout esprit en est absent, tandis que là où se manifestent des velléités spirituelles, le principe même de l'Occident fait totalement défaut, laissant la place à quelque chose qui lui est diamétralement opposé : c'est à ce moment-là que descendent les brouillards du néo-spiritualisme dont l'évasionnisme esthético-orientalisant, moralisant et humanitaro-bouddhiste est, telle une nouvelle barbarie exotique, l'exacte antithèse de l'esprit viril occidental.

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  • Julius Evola : « L'histoire secrète de la subversion »

    3567060822.jpgSuivant un ancien adage, Diabolus Deus inversus, le mal est moins l'effet d'une négation que l'inversion et la perversion d'un ordre supérieur. Cette vérité vaut aussi dans le domaine historique. L'histoire des erreurs auxquelles est due la crise de la civilisation moderne contemporaine attend encore d'être écrite et c'est justement par rapport à celle-ci que l'adage que nous venons de citer pourrait se révéler profondément vrai.

    Que les « immortels principes » de la démocratie, l'égalité, la « liberté », le rationalisme, l'internationalisme et le laïcisme maçonnique, le messianisme marxiste technico-économique aient été les principes poisons du monde moderne, c'est là ce dont personne ne doute plus. Mais rares sont ceux qui soupçonnent la véritable origine de ces erreurs. On suppose généralement qu'il s'agit là des produits d'une pensée philosophique sui generis, forgés et diffusés par des intellectuels révolutionnaires. Cela n'est vrai qu'en apparence; quant à leur genèse intérieure, elle est bien différente : ces erreurs sont le résultat du processus très précis d'involution spirituelle, de profanation, de « dégradation » et, enfin, d'inversion.

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