Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Guido De Giorgio : « Interprétation de l'ascèse guerrière »

    guido de giorgio,ascèseUn vieux texte aryen, la Bhagavad Gîtâ, dit que celui qui voit l'inaction dans l'action et l'action dans l'inaction possède vraiment la sagesse qui rédime les faiblesses du monde et élève à ce degré de supériorité où se dissolvent tous les déséquilibres de la vaine agitation humaine, où se composent les oppositions inhérentes à l'existence. Il sera donc opportun de proposer à l'attention des lecteurs qui veulent bien nous suivre, le mode sous lequel il faut comprendre l'action au sens purement traditionnel, en détruisant les préjugés et les conventions, dans le domaine des idées comme dans celui du dentale et plus précisément encore européenne.

    Lire la suite

  • Friedrich Nietzsche : « Qu'est-ce qui est noble ? »

    Qu’est-ce qui est noble ? Que signifie aujourd’hui pour nous le mot « noble » ? À quoi devine-t-on, à quoi reconnaît-on, sous ce ciel noir et bas du règne de la plèbe qui commence, dans cette atmosphère qui rend toute chose opaque et pesante, à quoi reconnaît-on l’homme noble ? Ce ne sont pas les actes qui l’affirment, les actes sont toujours ambigus, toujours insondables ; ce ne sont pas non plus les « œuvres ». On trouve aujourd’hui, parmi les artistes et les savants, un grand nombre de ceux qui révèlent, par leurs œuvres, qu’un ardent désir les pousse vers ce qui est noble : mais ce besoin de noblesse même est profondément différent des besoins d’une âme noble, il est précisément chez eux le signe éloquent et dangereux de leur manque de noblesse. Ce ne sont pas les œuvres, c’est la foi qui décide ici, qui fixe le rang, pour reprendre une vieille formule religieuse dans un sens nouveau et plus profond : c’est une certaine connaissance foncière qu’une âme noble a d’elle-même, quelque chose qui ne se laisse ni chercher, ni trouver, et qui peut-être ne se laisse pas perdre non plus. L’âme noble a le respect de soi-même

    04efad4314a39e0c3561ae1a77f5bdf6.jpg

    Friedrich Nietzsche ─ Par-delà bien et mal (1886)
    Chapitre IX, 287.

  • Collin Cleary : « La réalisation de l'ouverture »

    C'est seulement en surmontant ce qui nous a dépouillé de l'ouverture que nous pouvons espérer la restaurer. Il s'ensuit qu'il est nécessaire de critiquer la modernité ─ de critiquer la totalité de nos idéaux modernes, valeurs, modes de pensée, et manières de nous orienter dans le monde. Et nous devons savoir d'où ceux-ci sont venus ─ comment la modernité en est venue à exister. Ceci requiert une connaissance de l'histoire, et en particulier de l'histoire intellectuelle. Quelqu'un pourrait remarquer que ce point de vue « critique » est essentiellement moderne. Cela est vrai ─ mais ici nous devons retenir la leçon de Julius Evola, et « chevaucher le tigre ». Dans le Kali Yuga, dans la période finale, il est permis d'utiliser même des formes de décadence comme moyens de transcender la décadence moderne elle-même.

    Tous nos efforts pour expliquer ce que les dieux sont « réellement », ou ce que nos ancêtres connaissaient « réellement », sont entièrement modernes. Cela fait partie de la mentalité moderne affirmant que tout peut être expliqué, que tout est pénétrable et connaissable. Les dieux se manifestent à nous, cependant, dans notre expérience de la facticité brute de l'existence même ─, dans notre émerveillement que ce monde, et tout ce qui est en lui, existe et est de la manière qu'il est. Si une chose est de la manière qu'elle est, aucune « explication » de cela ne peut effacer notre émerveillement devant le simple fait que cette chose doit exister (les scientifiques, par exemple, nous disent que c'est la chlorophylle qui rend la forêt verte ─ mais le fait qu'il existe une telle substance, qui produit une beauté aussi incomparable, est une occasion d'émerveillement, et l'intuition d'un dieu). Les dieux se trouvent aux limites extérieures de notre perception de la réalité, définissant le réel pour nous. L'explication prend place seulement à l'intérieur de ces limites.

    Lire la suite

  • « Face à l’assaut migratoire, le réveil de la conscience européenne ! » ─ (Institut Iliade)

    institut iliade,remplacementLes exactions de masse commises le soir du Jour de l’An dans de nombreuses villes d’Allemagne et d’Europe annoncent les risques que représente l’immigration massive pour nos peuples et notre civilisation. Le rouleau compresseur est en marche !

    Celui du Grand Remplacement de population, facilité par l’effacement de notre mémoire, de notre identité et de notre fierté d’Européens.

    L’Iliade appelle à un sursaut intellectuel et moral afin de réaffirmer nos valeurs, nos libertés et nos droits sur la terre de nos ancêtres.

    Autour d’orateurs de premier plan, ce colloque important permettra à la fois de décrypter les mécanismes démographiques et idéologiques de ce choc migratoire, mais aussi d’explorer les voies et manifestations du nécessaire réveil de la conscience européenne. Car en France comme ailleurs, il est possible de gripper la machine à broyer les peuples, d’enrayer la course à l’abîme qui menace de nous engloutir.

    institut iliade

    Lire la suite

  • Julius Evola : « Le surnaturel dans le monde moderne »

    julius evola,spiritualisme« C'est l'heure propice aux entreprises équivoques de toutes les fausses mystiques, qui mêlent curieusement le sensualisme matérialiste aux confusions spiritualistes. Car les forces spirituelles envahissent tout (...). On ne saurait dire que le monde moderne manque de surnaturel. On en voit apparaître de toutes espèces, de toutes variétés ; et le grand mal d'aujourd'hui, ce n'est plus le matérialisme, le scientisme, c'est une spiritualité déchaînée. Mais le vrai surnaturel ne s'en trouve pas davantage reconnu. Le "mystère" enveloppe tout, s'installe dans les sombres régions du Moi qu'il ravage, au centre de la raison qu'il chasse de son domaine. On est prêt à le réintroduire partout, sauf dans l'ordre divin où il réside réellement. »

    Voilà ce qu'écrivait, dans un ouvrage déjà ancien et de valeur inégale, le catholique Henri Massis. Mais ce sont là des mots qui, de nos jours encore, sonnent juste. En effet, aujourd'hui encore, nombreux et florissants sont les groupes, les sectes et les mouvements qui se consacrent à l'occulte et au « surnaturel ». Ravivés par chaque aggravation de la crise du monde occidental, ces courants rassemblent un nombre important d'adhérents ─ c'est ainsi que le spiritisme, à lui seul, en a compté plusieurs millions. Des doctrines exotiques de toutes sortes sont importées, et plus elles fascinent. On est en droit d'affirmer que n'importe quelle mixture a sa place dans le récipient « spiritualisme » : adaptations du Yoga, variantes d'une confuse mystique, « occultisme » en marge des loges maçonniques, néo-rosicrucianisme, régressions naturalistes et primitivistes d'inspiration panthéiste, néo-gnosticisme et divagations astrologiques, parapsychologie, médiumnité, etc. ─ pour ne pas parler de ce qui est mystification pure et simple.

    Lire la suite

  • Renaud Camus : « Il faut créer et préserver des sites de l'exigence »

    R&A : Au-delà du raz-de-marée des clandestins, l'effondrement de notre civilisation n'est-il pas total et perceptible autant dans la destruction très avancée de la langue française que dans le triomphe des écrans ?

    renaud camusR. C. : Je suis tout à fait d'accord avec vous quant à l'état de délabrement avancé de la langue française, qui touche toutes les classes sociales mais aussi toutes les classes culturelles. Jadis parlaient mal les gens qui parlaient mal, aujourd'hui c'est à peu près tout le monde, à commencer par ceux, professeurs, intellectuels, que leur profession ou leur vocation devraient inciter à apporter un soin particulier à leur langage. La clavier de la langue ne cesse de perdre des touches. Ce n'est pas seulement le vocabulaire, qui se réduit, c'est la syntaxe qui se contracte en même temps qu'elle se délabre. A peine a-t-on eu le temps de faire son deuil du subjonctif imparfait ou du passé simple, c'est le futur qui bat de l'aile (« Tu viens la semaine prochaine et on prend un verre ? »), l'impératif (« Corinne, tu sors de l'eau ! ») et même maintenant le subjonctif présent, si du moins l'on s'en remet à Karim Benzema dans ses démêlés récents avec Valbuena (« Alors j'lui dis : " Faut qu'tu vas voir le mec " »). Or la réduction du clavier de la langue n'a pas seulement des conséquences sur la communication, elle en a aussi sur l'intellection et même la perception. L'homme ne peut rien appréhender de ce que son vocabulaire ne sait pas nommer ; il ne peut rien concevoir de ce que sa syntaxe ne sait pas ordonner. L'effondrement syntaxique est une des composantes essentielles de l'hébétude qui gagne, et cette hébétude est elle-même la condition sine qua non du Grand Remplacement. Qu'il s'agisse d'éducation, de culture, de territoire ou de beauté du monde, je fonde de grandes espérances sur les sanctuaires, comme au Haut Moyen-Âge. Il faut créer et préserver des sites de l'exigence, de l'étude, de la rigueur, de la splendeur : des lieux de conservation et de rayonnement, et bien sûr de reconquête.

    10671472_1114627885248954_3072860999431239526_n.jpg

    Renaud Camus ─ Extrait tiré d'un entretien de la revue Réfléchir & Agir (N°52 - Hiver 2016)

  • Méridien Zéro #268 : « Robert Dun, un éveilleur de la conscience européenne »

    Méridien Zéro vous propose de revenir avec notre camarade Robert Steuckers sur la vie et l'oeuvre de Robert Dun, figure sulfureuse et souvent méconnue du XXème siècle. 

    A la barre et à la technique, Eugène Krampon et Wilsdorf.

    4036737962.JPG
    (Cliquez sur la photo pour accéder au podcast)