Revenons au libéralisme.
Nous avons relevé le compromis qui le domine dans sa velléité d'affirmer l' « immortel principe » de la liberté. Ce compromis se transforme d'ailleurs dans une véritable contradiction lorsque, le problème étant déplacé de l'individu à la société, un autre « immortel principe » s'affirme à côté de celui de la liberté : le principe d'égalité. Comment ne pas s'apercevoir que, s'il y a égalité, il ne peut pas y avoir liberté ? Que le nivellement des possibilités, l'identité des devoirs, la reconnaissance réciproque, rendent la liberté impossible ? Répétons-le : il n'y a de liberté vraie que dans la hiérarchie, dans la différence, dans le caractère irréductible des qualités individuelles ; il n'y a de liberté que là où le problème social est résolu de façon à favoriser, chez un petit groupe, le développement le plus complet des possibilités humaines, serait-ce au prix de la plus grande inégalité entre les hommes, conformément à l'organisation du monde classique païen ; il n'y a de liberté que là où la glorification de la Sapience et de l'héroïsme sait emporter les petites valeurs de la vie bourgeoise, économique et industrielle.
Mais allons plus loin dans l'analyse du caractère d'absurdité intrinsèque propre à la position anti-impériale.
libéralisme
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Julius Evola : « L'impossibilité de l'autogouvernement démocratique »
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