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Philosophie - Page 3

  • « L'identité : espoir ou menace ? » ─ (Krisis / Éléments)

    « L'identité : espoir ou menace ? », c'est le thème de la conférence animée par Alain de Benoist, directeur de la revue Krisis et éditorialiste du magazine Éléments, et Thibault Isabel, rédacteur en chef de Krisis.

    krisis

    L’actualité et la prégnance de la question identitaire en France a fait l'objet d'un numéro exceptionnel de la revue Krisis, avec des contributions d'une quinzaine de chercheurs, d'écrivains et de philosophes.

    Depuis 40 ans, l'identité est au cœur du travail de réflexion du mouvement dit de la « Nouvelle Droite ». Un travail idéologique salué par Michel Onfray, Eric Zemmour ou plus récemment… Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du parti socialiste a avoué : « aujourd'hui l'idéologie dominante n'est pas celle de la gauche mais celle – les spécialistes me comprendront – de la Nouvelle Droite, celle de l'identité avant l'égalité. »

    Une analyse sommaire qui mérite des explications !


  • Luc-Olivier d'Algange : « Discours contre l'uniformisation des êtres et des choses »

    1948614848.jpgLongtemps les formes furent honorées en ce qui les différenciaient les unes des autres. Les hommes trouvaient un bonheur à la fois sensuel et intellectuel à rendre hommage à ce qui se distingue. La diversité et la variation plaisaient à leurs regards. Par une attention et des attentions dévouées, ils aimaient à servir ce qui leur donnait à penser des nuances, la polyphonie, le versicolore, la multiplicité des styles, des genres et des états de conscience et d'être. Les Yézidis, par exemple, depuis des temps antérieurs au monothéisme, adoraient l'Ange-Paon, le messager qui diffracte et déploie en couleurs la lumière primordiale, et leur fidélité dans cette adoration leur vaut aujourd’hui, avec et après tant d'autres, d'être l'objet du ressentiment le plus vil et de la haine la plus obscure.

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  • Charles Robin : « Qu'est-ce que l'art ? »

    f8f788_86efb4912ecd406bacb6da9a31af6b3e.jpg_srz_681_384_85_22_0.50_1.20_0.00_jpg_srz.jpgLes significations données à l'art sont nombreuses et ont considérablement varié selon les lieux et les époques. De l'art comme recherche du beau à l'art comme voie d'accès au divin, en passant par l'art comme imitation de la nature ou, plus récemment, comme démarche de provocation et de transgression, les définitions de ce concept paraissent surtout dépendre de nos conceptions individuelles et de notre sensibilité.

    Loin de prétendre à une élucidation de cette question, ce film se propose d'explorer les différentes définitions attribuées à l'art, tout en mettant en relief leurs limites ou, au contraire, leur pertinence, laissant à chacun la possibilité de se positionner librement sur le sujet. Notre objectif est d'abord d'offrir au spectateur des éléments de réflexion et de comparaison, qui lui permettront de se forger un jugement plus éclairé sur ce vaste continent de la culture humaine.



    « Si la mission de l'Art est de provoquer, que doit-il provoquer ? Des ricanements ? Des injures ? Des offenses ? Ou bien a-t-il un but plus élevé, celui de nous transporter au-delà de nous-même ? Ce qui semble rejoindre le but de l'existence elle-même : nous rendre meilleur. » 
    — Charles Robin

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    Site de Charles Robin : www.charles-robin.com

  • Luc-Olivier d'Algange : « Le regard attentif »

    Reprenons, si vous voulez bien, ces quelques phrases extraites de L’Ombre de Venise : « Il y eut des paysages où les âmes reconnurent d’autres cieux. Ces âmes sont inscrites dans les paysages. Elles y demeurent en signes et en sceaux que les regards attentifs reconnaissent et savent déchiffrer ».

    Quelles sont les sources de cette connaissance et de ce savoir que possède le regard attentif ? N’est-ce pas là, dans le processus de dessillement et d’illumination du regard, que l’œuvre d’art a un rôle initiatique et épiphanique ?


    Luc-Olivier d'Algange, monde moderneLe regard attentif opère à une subversion du temps. À cet égard, et comme toujours, l’étymologie est bonne conseillère qui nous dit cette attente, cette attention, qui hausse la température du temps, le porte à incandescence et en brûle les écorces mortes... L’attention enflamme, elle s’approche du buisson ardent du sens pour en recevoir les messages. L’attention aiguise, elle délivre… Le drame de notre époque est cette indifférence morose, cette acrimonie à l’égard des êtres et des choses, cette crainte devant la tragédie et la joie qui claquemure les hommes dans leurs résidences sécurisées, au propre comme au figuré. Cette servitude volontaire nous éloigne des épiphanies et des resplendissements de l’âme du monde, de la vérité des paysages et des pays. Une sapience semble s’être perdue, et plus que perdue, 
    refusée. L’odieux du monde moderne est qu’il se veut moderne et nous livre ainsi au kitch effrayant de ses ressassements moroses, de sa muséologie mortuaire.

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  • Françoise Bonardel : « La crise de l'identité culturelle européenne »

    françoise bonardelDéjà en soi difficile à définir, l'identité culturelle propre à l'Europe est aujourd'hui battue en brèche par un multiculturalisme de confection récente dont la richesse supposée, issue de sa seule diversité, masque tant bien que mal la déculturation massive imposée par l'existence désormais planétaire d'un courant unique et dominant (mainstream), fabriqué pour être influent mais sans plus aucun rapport avec la formation de l'être humain (Bildung) nommée en Europe « culture » ─ et sans davantage de rapport, il faut préciser, avec l'héritage que les cultures non européennes demeurées « traditionnelles » entendent elles aussi préserver. Aussi nombres des questions relative à cette identité problématique risquent-elles de rester pour l'heure sans réponses claires et précises, rassurantes au regard de l'inquiétude légitime que peut susciter l'état actuel de l'Europe, durablement marquée par les deux guerres mondiales dont elle a été l'épicentre, et depuis lors minée par une défiance envers soi-même allant parfois jusqu'au reniement. On a le sentiment qu'à force de s'entendre dire qu'elle est « vieille », l'Europe a fini par y croire et par se comporter comme telle : « C'est une absence de sol abyssale [...] qui a pris possession des Européens, une absence qui s'exprime dans l'obsession de faire bonne figure en chute libre et de maintenir, avant une fin que l'on ressent comme imminente, l'apparence de la belle vie », constate Peter Sloterdijk. Devrait-on dès lors considérer qu'un film aussi dérangeant que celui de Lars von Trier, Europa (1991), est révélateur du profond malaise né dans l'immédiat après-guerre, et qu'éprouveraient plus que jamais les Européens sans être pour autant capables d'en cerner les contours et d'en identifier clairement les causes ?

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  • Pierre Le Vigan : « La postmodernité ou le règne du dernier homme »

    Vivons nous le temps des derniers hommes ?
    Comment l'homme survivra-t-il à nos temps post-modernes ?

    C'est l'objet de notre échange avec le philosophe Pierre Le Vigan, auteur de Soudain la postmodernité (édition la barque d'or).



    « Notre temps est marqué par l'intensification de la modernité, c'est-à-dire du culte du progrès, par la négation des limites et des genres, que sont notamment les sexes, les peuples, les cultures, les civilisations, par la liquéfaction de tout, et donc la destruction de tous les repères. Nous nous voulons un temps sans frontières, et un temps où tout est possible, et pour chacun. Tout pour tous. C'est le triomphe du tout à l'ego. »

    Pierre le vigan, postmodernité

  • Julius Evola : « Double aspect de l'anonymat »

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    [...] Nous examinerons maintenant le problème de la personnalité et de l'individu dans le monde contemporain.

    Nombreux sont ceux qui déplorent aujourd'hui la « crise de la personnalité », et celui qui se pose encore en défenseur de la civilisation occidentale en appelle souvent aux « valeurs de la personnalité », qu'il considère comme un élément tout à fait essentiel de la tradition européenne.

    Un problème se pose donc et il ne suffit pas, pour l'éclaircir, de s'en tenir aux arnaques faciles contre le collectivisme, la mécanisation, la standardisation, et la « désanimation » de l'existence moderne. Il faudrait, en outre, préciser clairement ce qui doit être sauvé. Mais les intellectuels qui prennent aujourd'hui à cœur la « défense de la personnalité » n'apportent aucune réponse satisfaisante à cette question parce qu'ils en restent à ce que nous avons déjà appelé le régime des formes résiduelles et continuent, presque sans exception, à penser et à juger selon les catégories du libéralisme, du droit naturel ou de l'humanisme.

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