L'une des caractéristiques générales de l'époque contemporaine, c'est la pression, la poussée et l'action de rupture qui s'exerce en partant du bas, et en fonction du bas, sur les structures existantes : ce qui correspond au sens propre et légitime du mot « subversion ».
Cette situation a pour prémisse évidente la crise de l'ensemble des structures en question : qu'elles soient des structures politico-sociales, culturels ou intellectuelles. C'est pourquoi elle est indissociable d'un procès fait au monde moderne, à la société bourgeoise et au capitalisme, fait à un ordre qui n'est plus qu'un désordre extérieurement contenu, à des formes d'existences désormais privées de toute signification supérieure, « déshumanisantes », créatrices – pour reprendre un terme dont on a abusé – d'« aliénation ».
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Gabriele Adinolfi : « L'Europe comme identité »
Qu'est-ce qui permit aux indo-européens de réaliser la synthèse entre liberté et discipline, entre Polis et Imperium ? L'axialité, la virilité spirituelle. Ce qui est marqué par le sceptre, la hache, l'épée, la lance, le faisceau, qui, pour nos ancêtres était synonyme de membre masculin. « Fascination » indique littéralement la séduction émise par la virilité.
L'aspect guerrier, viril, patriarcal ; l'axe lui-même, qui, interne avant qu'externe, fournissait l'âme de l'imperium, se heurta avec le pôle de la promiscuité, de l'informe que Frithjof Schuon identifia dans le culte méridional de la Grande Mère. Julius Evola alla plus loin dans ce parcours d'identification. Des dizaines et dizaines de penseurs n'en firent pas moins, et l'école mystique fasciste établit que le choc était entre deux pôles personnifiés l'un par Rome et l'autre par Carthage exactement le viril et l'anti-viril. L'École ne s'arrêta pas là déclara ainsi qu'il s'agissait du choc entre le Bélier et le Taureau, entre Rome et Jérusalem.Catégories : Europe, Identité, Métapolitique, Subversion, Tradition 0 commentaire -
Jean-François Mayer : De la subversion spirituelle
Anne et Daniel Meurois-Givaudan sont des auteurs à succès. Ce couple français raconte ses découvertes au cours de « voyages dans l'astral » — rien de bien nouveau, d'ailleurs, par rapport à toute la littérature marquée par le merveilleux de lignée théosophique. Leur quatrième livre relate leur « voyage à Shambhalla ». De la bouche de « Maître Morya » (encore une vieille connaissance !), ils auraient recueilli ces troublantes informations :
« Il y a quelques décennies, nous avons missionné l'un des nôtres ici présent, afin de hâter la désagrégation du dogme catholique désormais inadapté à des millions d'hommes. Point n'est besoin que je le nomme, tout est parfaitement clair. Voilà longtemps que ces choses étaient convenues, il n'y a donc pas lieu d'en être surpris. L’effritement par l'intérieur s'est imposé comme la façon la plus sage de procéder. (...) Pour m'exprimer concrètement, la réforme du dernier concile romain n'a jamais eu en profondeur les buts allégués publiquement. Elle a achevé d'orchestrer un travail de sape. (...) Oh, mes Frères de partout, si vous voyez le christianisme s’essouffler, dans le calme de votre cœur n'émettez aucun regret, c'est afin que naisse l'aube du christisme. » 1
Ce « travail de sape » serait-il aujourd'hui si avancé que certaines forces occultes ne verraient même plus de danger à l'avouer publiquement ? On voudrait susciter des fantasmes conspirationnistes qu'on ne s'y prendrait pas autrement ! Et c'est bien ce qui se produit, à en juger par toute une littérature émanant de cercles fondamentalistes protestants ou de milieux intégristes catholiques.
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Françoise Bonardel : « L'Europe sauvée par sa culture ? »
Le temps n'est donc plus où l'on pouvait, comme le fit Husserl en 1935, pronostiquer que l’expansion de la rationalité occidentale allait subvertir les cultures nationales : « Ou bien les valeurs traditionnelles sont totalement rejetées, ou bien leur contenu est repris à un niveau philosophique, et ainsi reçoit une forme nouvelle, dans l'esprit d'idéalité de la philosophie. » Ne prenant pas à l'évidence la mesure de ce que signifie l'Europe et pour le monde l'avancée du nihilisme, qu'il préfère continuer à penser en termes de « crise » (krisis) appelant à son tour la mobilisation du discernement critique, Husserl n'a pas non plus envisagé que ce mouvement, cette force irrésistible puisse prospérer hors de l'Europe grâce à l'apport de la rationalité, fraîchement exportée sur d'autres continents : « Les forces brutes s'élancent dans le greffon », constatera en 1950 Ernst Jünger. Ne renonçant en effet ni à l'une (la modernisation) ni aux autres (leurs traditions), les « héritiers » de l'Europe pourraient donc cumuler les héritages tandis qu'elle devrait se contenter de voir fructifier une partie du sien au loin. Exprime-t-elle le besoin, le désir de se retrouver sur elle-même et sur l'héritage culturel qui a fait sa grandeur passée, que l'on ne manque pas de la rappeler à l'ordre, inscrit dans la rationalité à quoi l'on réduit alors sa culture, mise au défi de survivre contre ce qu'elle a elle-même engendré et qui la poursuit désormais comme un esprit vengeur : pourvoyeuse d'universalité, l'Europe a-t-elle encore le droit à une sorte d'intimité sacrée avec ce qui, dans son héritage, lui appartient en propre et qu'elle ne peut partager qu'en raison de la complicité, de la connivence unissant de par le monde tous les hommes de culture ? Il y aurait là tous les ingrédients d'une tragédie moderne si ne s'était imposé l'idée que ce soit là le juste retour des ambitions européennes passées, expansionnistes et colonisatrices ; et si les Européens, ces chevaliers de l'universel, ne s'étaient habitués à l'idée que ce qui est bon pour les autres ne l'est plus pour eux, et qu'ils doivent à tout prix se défendre d'être eux aussi modernes et « traditionnels » en protégeant, valorisant ce qui, dans leurs traditions culturelles, n'a pas forcément vocation à être exporté en raison de son universalité : leur manière par exemple d'habiter l'espace et de s'inscrire dans le temps, qui a modelé les paysages européens et leur a donné cette « urbanité » si particulière qui ne concerne plus seulement les villes mais les villages, et les rapports humains qu'on y entretient. Les étrangers par contre le savent et ne manquent pas de s'en délecter alors que les Européens tendent à s'en détourner, obsédés qu'ils sont par la crainte de démériter de l'universel.
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« L'Univers esthétique des Européens » – (Institut Iliade)
L'Institut Iliade a consacré son colloque annuel à l'univers esthétique des européens.
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« Être Français(e) » – (Fondation Polémia)
Face aux négateurs de l’identité française qui monopolisent les tribunes et les micros, nos compatriotes demandent du sens. « Français » et djihadiste ? Pas possible ! « Français » bleu à petits pois verts ? Pas davantage ! Un Français, c’est une longue histoire de chair, d’esprit, de sentiments.
« Être Français »
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La femme française, européenne, a une histoire et un destin à défendre contre vents et marées! Être Française, c’est à la fois une chance, un honneur, le sentiment quotidien d’une immense liberté.
« Être Française »
Source : Polémia
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Low intensity operations. Subversion, insurgency & peacekeeping (Frank Kitson)
« Ce livre aux tirages confidentiels n'a jamais été traduit dans notre langue et nous n'en connaissons que cinq exemplaires dans les bibliothèques universitaires françaises(voir le catalogue SUDOC). De fait, la diffusion à un large public de ce texte pourrait à elle seule faire basculer des équilibres géopolitiques entiers. » (Gouverner par le chaos)
11 septembre 2001, attentat de la rue des Rosiers, profanations de Carpentras, affaire Mohamed Merah, affaire Breivik, tuerie d’Aurora, massacre de Raçak (voir B. I. n°138), génocide de Srebrenica (et d’autres), Kosovo, Libye, Syrie, Iran, et probablement tuerie de Newton, comme l’a sous-entendu l’ami Gendre… Toutes histoires qui ont en commun de puer l’intox au vu des rapports officiels comparés aux incohérences qu’elles manifestent. Des histoires banales de la guerre de quatrième génération, dite G4G, celle de l’information. Mais comme l’écrit l’auteur du présent livre, de bonnes communications permettent d’exercer une influence sur les événements. En d’autres termes, selon l’École de Guerre Économique, la guerre est désormais cognitive, elle vise à contrôler la réalité construite par l’individu pour garantir la suprématie de l’intrigant.
Le général Frank Kitson reste à ce titre l’une des figures de proue de la guerre cognitive, bien qu’aucun de ses ouvrages n’ait été traduit en français à ce jour. Sa doctrine découle de son expérience d'écrasement des révoltes anti-coloniales autochtones dans les pays occupés, qu'il consacra dans son manuel Low intensity operations. Subversion, insurgency & peace-keeping (1971), que l'on pourrait rebaptiser « Petit manuel pratique de la révolution colorée ». Le contexte géopolitique dans lequel écrit Kitson s’illustre par trois facteurs qu’il énonce : 1) l’Angleterre défendra ses intérêts nationaux, 2) elle ne pourra pas se contenter de l’isolationnisme. Depuis des siècles elle a dû agir pour survivre, ce qui reste valide aujourd’hui, 3) les pays doivent se battre pour défendre leurs intérêts, dans des limites qui excèdent leurs frontières géographiques. Si l’Angleterre s’allie aux États-Unis, leur alliance devra combattre où leurs intérêts seront menacés. Comment faire pour empêcher le pays-cible de se révolter (subversion & insurrection) ? Kitson propose le peace-keeping (maintien de la paix), appellation euphémisée de la contre-subversion. (1) Et à la lecture de son exposé, il est plus qu’aisé de comprendre que ce livre soit quasi introuvable.
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