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  • Friedrich Nietzsche : L’universelle dégénérescence de l’homme

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    Texte :

    202.

    2571927859.jpgRépétons ici, encore une fois, ce que nous avons déjà dit à cent reprises : car aujourd’hui les oreilles n’entendent pas volontiers de telles vérités — nos vérités. Nous savons assez combien cela passe pour une injure lorsque quelqu’un, sans fard ni symbole, compte l’homme parmi les animaux ; mais on nous en fait presque un crime, d’employer constamment, précisément à l’égard de l’homme des « idées modernes », les termes de « troupeau » et d’« instinct de troupeau » et d’autres expressions semblables. Qu’importe ! nous ne pouvons faire autrement ; car c’est là justement que sont nos vues nouvelles. Nous avons trouvé que, dans les principaux jugements moraux, l’unanimité règne en Europe et dans les pays soumis à l’influence européenne : on sait évidemment en Europe ce que Socrate confessait ne pas savoir et ce que l’antique et fameux serpent entendait enseigner, — on sait aujourd’hui ce qui est bien et ce qui est mal. Eh bien ! notre insistance à répéter ces choses doit paraître dure à l’oreille et difficile à comprendre : c’est l’instinct de l’homme de troupeau qui croit savoir ici, qui se glorifie lui-même par ses blâmes et ses éloges et s’approuve lui-même.

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  • Dominique Venner : « Les hommes n'existent que par ce qui les distingue »

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    Au-delà des croyances de chacun, il existe des principes fondamentaux de toute vie humaine que le brouillage de tous les repères exige de rappeler.

    Et d'abord, comme l'a génialement formulé Heidegger dans Être et Temps (Sein und Zeit) l'essence de l'homme est dans son existence et non dans un « autre monde ». C'est ici et maintenant que se joue notre destin jusqu'à la dernière seconde. Et cette seconde ultime a autant d'importance que le reste d'une vie. C'est pourquoi il faut être soi-même jusqu'au dernier instant, surtout au dernier instant. C'est en décidant soi-même, en voulant vraiment son destin que l'on est vainqueur du néant. Il n'y a pas d'échappatoire à cette exigence puisque nous n'avons que cette vie dans laquelle il nous appartient d'être entièrement nous-mêmes ou de n'être rien. Homère avait très bien suggéré cette grande vérité, mais, à son habitude, sans conceptualiser.

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