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  • René Guénon : La loi immuable

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    470025301.png   Les enseignements de toutes les doctrines traditionnelles sont, on l’a vu, unanimes à affirmer la suprématie du spirituel sur le temporel et à ne considérer comme normale et légitime qu’une organisation sociale dans laquelle cette suprématie est reconnue et se traduit dans les relations des deux pouvoirs correspondant à ces deux domaines. D’autre part, l’histoire montre clairement que la méconnaissance de cet ordre hiérarchique entraîne partout et toujours les mêmes conséquences : déséquilibre social, confusion des fonctions, domination d’éléments de plus en plus inférieurs, et aussi dégénérescence intellectuelle, oubli des principes transcendants d’abord, puis, de chute en chute, on en arrive jusqu’a la négation de tonte véritable connaissance. Il faut d’ailleurs bien remarquer que la doctrine, qui permet de prévoir que les choses doivent inévitablement se passer ainsi, n’a pas besoin, en elle-même, d’une telle confirmation a posteriori ; mais, si nous croyons cependant devoir y insister, c’est que, nos contemporains étant particulièrement sensibles aux faits en raison de leurs tendances et de leurs habitudes mentales, il y a là de quoi les inciter à réfléchir sérieusement, et peut- être même est-ce surtout par là qu’ils peuvent être amenés à reconnaître la vérité de la doctrine. Si cette vérité était reconnue, ne fût-ce que d’un petit nombre, ce serait un résultat d’une importance considérable, car ce n’est que de cette façon que peut commencer un changement d’orientation conduisant à une restauration de l’ordre normal ; et cette restauration, quels qu’en soient les moyens et les modalités, se produira nécessairement tôt ou tard ; c’est sur ce dernier point qu’il nous faut donner encore quelques explications.

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  • Julius Evola : « "Mythe" du quatrième État »

    1698162942.jpgAffronter le marxisme, non pas dans le secteur particulier de la philosophie, de l'économie ou de la sociologie, mais d'une manière globale, dans tous ses aspects, est le but que s'est fixé le sénateur Costamagna dans son tout nouveau livre, Che cosa e lo marxismo ? ("Utet", Turin, 1949). Œuvre importante, écrite avec érudition et compétence, dont la formulation n'en comporte pas moins, à notre avis, une erreur : celle de considérer le marxisme objectivement, comme s'il tirait sa force de persuasion de vérités plus ou moins discutables ou réfutables. Le marxisme est essentiellement un « mythe » (au sens sorelien), le mythe du quatrième État ; sa « vérité » provient uniquement du fait qu'on est actuellement plus ou moins à l'époque de l'émergence du quatrième État ; du reste, son pouvoir, son effrayante capacité de destruction dans le monde moderne, a une base irrationnelle et demeurerait intact même si l'on parvenait à détruire théoriquement tous les éléments sur lesquels il s'appuie, car, au fond, ces éléments ne sont que des prétextes et des leurres.

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